La protection civile a fait le bilan des conséquences de l’augmentation du nombre des deux roues motorisées, dont l’impact est jugé désastreux sur la circulation routière tant en zone urbaine que rurale.
Le même constat établi par la police s’est traduit par une opération de remise en ordre. «Depuis 2018, à l’augmentation du parc automobile qui a déjà complexifié la circulation routière, il s’est ajouté l’accroissement du nombre de motos et mobylettes. Ainsi, des phénomènes comme les rodéos en motocycles, mettant en danger et les concurrents et les autres usagers de la route, se multiplient. De la sorte, les accidents les concernant en 2017, au nombre de 99, sont passés à 141 l’année suivante pour s’accroitre d’année en année et atteindre 198 en 2021, soit le double de 2017», résume le lieutenant Belhadef Sid Ahmed, chargé de communication à la protection civile.
«Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Ce ne sont pas seulement les jeunes, les adolescents en particulier, qui sont en cause, les adultes aussi ! Ceux qui font de l’excès de vitesse sur les routes nationales ou qui slaloment dangereusement entre les véhicules sont de tous âges. Par ailleurs, ce sont les conducteurs de scooteurs qui sont les plus aventureux, exaltés par la puissance de leurs engins, certains modifiant l’échappement des gaz pour pétarader et ressentir davantage de griserie».
L’officier de police Miloud Abid Mourad souligne qu’en plus du danger qu’ils encourent et des désagréments qu’ils occasionnent à autrui, les conducteurs ignorent la réglementation et principalement le code de la route : «ils ne possèdent pas de permis de conduire et lorsqu’ils ont en un, ce n’est pas le permis réglementaire.
Car savez-vous si pour une moto de 50 m3, soit 40km/h, il n’est pas nécessaire d’avoir un permis, pour les 50 à 150 m3, il en faut un délivré par la mairie. Par contre, pour plus de 150m3, il faut passer par une auto-école et un examen pour obtenir le permis spécifique.
Or, lors des contrôles de police, ce dernier permis n’est en possession d’aucun contrevenant». Du coup, les contrôles inopinés se sont multipliés avec saisie des engins des conducteurs fautifs. Alerté, le wali a signé un arrêté qui impose la mise en fourrière des motos des incriminés pour 30 jours.
Du coup, on observe que le port de casque est en train de revenir dans les habitudes. Néanmoins, sérieux hiatus, les propriétaires de scooters se plaignent de l’absence d’une auto-école pour motocyclistes à travers la wilaya.