Le désenclavement de l’agglomération de Nador, dans la commune de Beni Mezline, à 20 km au sud-est de Guelma, entre la RN 20 et cette agglomération, est tributaire depuis des décennies de la réalisation d’un pont enjambant l’oued Seybouse.
L’unique pont métallique construit durant l’époque coloniale et situé à l’entrée du village de quelque 1800 âmes ne servira que de passerelle pour les piétons, si le projet en cours de réalisation du nouvel ouvrage arrive à son terme. «Voyez par vous-même! Cette situation je l’ai toujours vécue. Nous sommes obligés d’attendre la file des véhicules qui viennent de l’autre côté du pont pour pouvoir traverser la Seybouse et accéder au village», a déclaré à El Watan, l’un des nombreux automobilistes empruntant ce tronçon routier. «Ceux qui le traversent à pied vont ressentir les effets des vibrations, notamment aux passages des camions», a-t-il ajouté.
Mais qu’en est-il au juste pour ce nouveau projet inscrit au profit de la population et des usagers de ce chemin communal. «Ce que je peux vous dire c’est qu’il s’agit d’un pont dont le maitre de l’ouvrage est la SAPTA (Société algérienne des ponts et travaux d’art)», a révélé à El Watan un ex-élu de la commune de Beni Mezline. Et d’ajouter : «Sa réalisation va débloquer le flux routier et la découverte de Nador notamment sa gare ferroviaire désaffectée, mais aussi la zaouia El Hafnaoui Beddiar plus que centenaire».
Quant à la fiche technique complète du projet dont le maitre de l’œuvre est la DTP de Guelma, en rapport avec le taux d’avancement du projet ou son délai de réalisation nous n’aurons pas plus d’informations faute de collaboration efficiente de cette direction. Heureusement, une planche rendue publique sur le site lors d’une visite sur chantier du wali de Guelma, indique clairement que ce projet est inscrit au programme du FCGCL (Fonds de la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales) en 2019 pour un montant de 176,7 millions de dinars et un délai d’exécution de 12 mois, et dont les travaux ont démarré le 4 avril 2022. Notons enfin qu’un «ultimatum» a été signifié verbalement, par les pouvoirs publics, à l’entreprise contractuelle pour livrer le projet au plus tard au mois de juillet 2023, indiquent plusieurs sources au fait du dossier.