Nador, dans le Rif marocain, 24 juin 2022. Près de 2000 migrants subsahariens tentent de pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla. Des tirs de mitraillettes fusent inexorablement. Bilan macabre : 37 morts, dont une majorité de citoyens soudanais, selon Amnesty International et des experts indépendants nommés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Le 24 juin 2022, environ 2000 réfugiés et demandeurs d’asile subsahariens ont tenté de franchir par la force le mur séparant Nador de l’enclave espagnole Melilla. 37 d’entre eux, dont une majorité de Soudanais, sont morts, une centaine de migrants ont été grièvement blessés par des tirs de soldats marocains, selon des témoins oculaires et 76 sont toujours portés disparus, selon Amnesty International.
Le désenclavement de l’agglomération de Nador, dans la commune de Beni Mezline, à 20 km au sud-est de Guelma, entre la RN 20 et cette agglomération, est tributaire depuis des décennies de la réalisation d’un pont enjambant l’oued Seybouse.
Pour étouffer le scandale qui a coûté la vie à 27 migrants subsahariens aux portes de Melilla, les autorités marocaines se sont empressées d’enterrer 21 corps en catimini.