Afrique : La BAD se dote d’une nouvelle politique de dénonciation des abus

30/04/2023 mis à jour: 03:07
AFP
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La Banque africaine de développement (BAD) s’est dotée d’une nouvelle politique de dénonciation des abus, visant notamment à renforcer sa capacité à protéger les lanceurs d’alerte, a-t-elle indiqué sur son site-web. Pour sensibiliser ses parties prenantes, internes et externes, sur cette nouvelle politique de dénonciation, le groupe de la BAD vient de lancer une campagne de six mois, selon la même source. 

La nouvelle politique a été examinée par les Conseils d’administration de la BAD le 19 janvier dernier. Elle repose sur la politique de dénonciation et de traitement des plaintes du groupe de la Banque de 2007, qui, à l’époque, «était considérée comme l’une des politiques les plus progressistes qui exprime l’importance que l’institution accorde aux contributions des lanceurs d’alerte à ses processus de lutte contre la corruption et sa tolérance zéro à l’égard de toute mesure de représailles à leur encontre», souligne la BAD. 

Cette nouvelle politique fixe des normes supplémentaires: les membres des Conseils d’administration et les représentants élus de la banque tombent désormais sous le champ disciplinaire de la politique, lorsqu’il s’avère qu’ils ont menacé ou participé à des représailles à l’encontre d’une partie, interne ou externe, qui aurait signalé des cas de fraude et de corruption dans les opérations de la banque, ou participé à des audits, des enquêtes et des processus disciplinaires, lit-on dans le communiqué. Renforçant la capacité de la banque à protéger les lanceurs d’alerte extérieurs, cette nouvelle politique «classe les représailles exercées par des intervenants extérieurs dans le contexte d’opérations financées par le groupe de la Banque parmi les pratiques d’obstruction, qui sont sujettes à exclusion dans le système de sanctions de la BAD», ajoute l’Institution financière. 

Elle garantit que le groupe de la BAD continuera «de protéger les personnes physiques ou morales : qui divulguent de bonne foi des cas de fraude ou de corruption, qui refusent d’enfreindre la loi en faisant des révélations publiques,qui contestent l’illégalité nationale ou internationale, ainsi que l’abus de pouvoir, la mauvaise gestion, le gaspillage flagrant ou les menaces sérieuses pour la santé ou la sécurité, qui sont identifiées à tort comme des lanceurs d’alerte». 

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