Affaire de la bande de quartier à Sidi Salem (Annaba) : Des peines de prison allant jusqu'à 20 ans à l'encontre de 82 accusés

17/05/2023 mis à jour: 06:34
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Photo : D. R.

Le président de la chambre pénale près la cour de justice d’Annaba a prononcé, hier en fin d’après-midi, des peines de prison allant de 6 mois à 20 ans à l’encontre de 82 personnes dans l’affaire, en appel, de la bande de quartier à Sidi Salem dans la commune d’El Bouni, avons-nous appris sur place.

Il a confirmé la peine de 15 ans et revu à la baisse d’autres à 12 ans de prison ferme, prononcées en première instance pour des dizaines d’accusés sur les 60 arrêtés et poursuivis dans cette affaire, peine assortie d’une amende d’un million DA chacun. Le même magistrat a prononcé également une peine de trois ans de prison ferme à l’encontre d’une dizaine d’autres accusés dans cette même affaire et une peine de deux années pour huit mis en cause faisant partie du groupe interpelé ainsi que six mois de prison ferme contre un prévenu, avec une amende solidaire de 10 millions DA de dommages au Trésor public.

Quant aux 22 autres co-accusés qui sont toujours en état de fuite, le même juge les a condamnés à 20 ans de prison ferme par contumace et une amende de 2 millions DA chacun. Un mandat d’arrêt à leur encontre a été émis au nom de chacun d’eux. Hier, la cour de justice a été quadrillée par les services de sécurité pour parer à toute éventualité.

Les peines ont été prononcées par Skype, sans la présence des accusés. Quatre-vingt deux personnes, dont 22 en état de fuite, ont été poursuivies dans cette affaire pour «constitution d’une bande de quartier, participation à une bagarre, désobéissance, réunion de bandes de quartiers conduisant à des coups et blessures à plusieurs et avec recours à des armes en plus du délit de stockage d’armes blanches au profit des bandes de quartiers en étant conscient de l’intention de leur usage».

Les chefs d’accusation pour lesquels a été poursuivi ce groupe sont «la destruction de biens publics de l’Etat, usage de violence contre des membres d’une force publique pendant l’exercice de leurs missions, incitation à l’attroupement armé et obstruction au bon fonctionnement d’une institution publique par usage d’armes et de menace en vertu des articles 22, 25 et 26 de la loi de lutte contre les bandes de quartiers et les articles 99, 149, 197 et 407 du code pénal».

Les faits de cette affaire qui défrayé la chronique remontent au 15 mars dernier, date d’arrestation des accusés à la cité Sidi Salem après une tentative d’individus armés utilisant des chiens d’attaque de pénétrer dans le siège de la sûreté de cette cité et la destruction de biens publics. 

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