L’Algérie est désormais partie prenante de l’initiative de commerce guidé, dans le cadre de la concrétisation de l’accord de Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Une adhésion qui permettra aux opérateurs économiques d’effectuer des échanges commerciaux avec leurs partenaires membres également de l’initiative sans subir de contraintes douanières.
«Les listes spécifiques des positions tarifaires soumises au démantèlement tarifaire dans le cadre de la ZLECAf sont fin prêtes», a assuré le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, en recevant le secrétaire général de la Zone de libre-échange, Wamkele Mene. Ces listes ont été élaborées en concertation avec tous les secteurs concernés dans le cadre de l’accélération de la mise en œuvre des échanges au niveau de cet espace commercial intra-africain.
Les opérateurs économiques nationaux sont, à la faveur de cette initiative, appelés à «tirer profit dès aujourd’hui des avantages accordés dans le cadre des échanges commerciaux avec les pays membres de l’initiative, afin de promouvoir les exportations algériennes hors hydrocarbures», a souligné le ministre du Commerce.
Pour l’heure, cette initiative a reçu l’adhésion de la Tunisie, de l’Egypte, du Kenya, du Ghana, du Cameroun, du Rwanda, de l’Ile Maurice et de la Tanzanie. L’objectif tracé pour ce mécanisme d’échange lancé lors de la 10e réunion du Conseil des ministres de la ZLECAf, le 7 octobre 2022 à Accra, au Ghana, est «de tester l’environnement opérationnel, institutionnel et juridique de la mise en œuvre de l’accord de la ZLECAf, à travers le lancement effectif des échanges commerciaux conformément aux avantages préférentiels prévus dans l’accord portant création de la zone, entre les Etats parties ayant rempli les conditions minimales pour entamer ces échanges».
Le SG de la ZLECAf a, de son côté, salué «les efforts de l’Algérie… pour l’accélération des procédures de la ZLECAf, à travers son adhésion aux initiatives africaines et son ouverture sur le marché africain, notamment avec l’ouverture de banques et de showrooms permanents des produits algériens en Mauritanie et au Sénégal, en sus de l’ouverture de lignes aériennes et maritimes vers plusieurs capitales du continent».
Le président du Centre arabo-africain d’investissement et de développement (CAAID), Mohamed Amine Boutalbi, a commenté l’adhésion de l’Algérie à l’initiative en notant qu’il s’agit d’un «événement important, à même d’offrir davantage d’opportunités aux produits algériens afin d’accéder aux marchés africains sans barrières douanières ou fiscales, ce qui permet de renforcer nos capacités de production et notre présence dans les marchés africains».