Acquisition de véhicules électriques : L’Aprue prévoit des aides

28/09/2023 mis à jour: 02:08
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Photo : D. R.

L’Agence nationale de la promotion de la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue) propose des facilitations financières pour l’acquisition, dès 2024, de voitures électriques par les particuliers.

Intervenant mardi, en marge d’une journée d’études sur la mobilité électrique en Algérie, le directeur des projets à l’Aprue, Kamel Dali, a affirmé que l’agence prévoit d’octroyer en 2024 des primes pour l’acquisition de 1000 véhicules électriques et pour l’installation de 1000 bornes individuelles de rechargement, et ce, dans le cadre du programme national de maîtrise de l’énergie.

Ces aides «visent à soutenir les futurs acquéreurs de ce modèle de voitures», afin de «les rendre plus accessibles et favoriser le déploiement d’une mobilité propre alternative à la voiture thermique», a-t-il déclaré. Il a précisé, en ce sens, que l’Aprue avait convenu, avec deux constructeurs automobiles agréés, d’accorder cette prime sous forme de remises pouvant aller de 300 000 à 500 000 DA par véhicule.

Les pouvoirs publics vont ainsi verser cette prime aux constructeurs automobiles via le Fonds national de maîtrise de l’énergie, a-t-il expliqué, rappelant les dispositions contenues dans le nouveau cahier des charges portant sur l’activité de fabrication de véhicules. Des dispositions qui stipulent que les constructeurs sont tenus de fabriquer un taux de 15% de véhicules électriques dans leurs usines en Algérie.

«Le montant n’est pas définitif»

Toutefois, le montant de l’aide fixé pour l’accès aux véhicules électriques n’est pas «définitif» et pourrait «faire l’objet de modification en fonction des prix de ces véhicules qui seront fabriqués localement», a-t-il fait savoir, précisant que ce dispositif de soutien sera «encadré par un texte qui devrait être inclus dans le projet de la loi de finances 2024».

Par ailleurs, lors de cette journée d’études, plusieurs intervenants ont mis en exergue les efforts menés par l’Algérie pour développer la mobilité électrique. Le directeur Hydrogène et Energies alternatives au Commissariat aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (Cerefe), Rabah Sellami, a, à ce propos, souligné les avantages liés à l’utilisation de l’énergie électrique dans les transports.

Il a affirmé que, grâce aux projets d’électrification des transports ferroviaires, dont les trains de transport de voyageurs par chemins de fer, les tramways et métro, ainsi que les transports par câbles (cabines téléphériques), réalisés ou en cours de concrétisation, l’Algérie va réduire «considérablement» son empreinte carbone pour le secteur des transports et la facture de consommation des carburants.

Le chef du département Transports auprès de l’Aprue, Mourad Ouazen, a soutenu, pour sa part, que l’introduction de la locomotive électrique dans le pays va permettre des gains considérables en carburants et d’éviter des émissions de CO2 liées aux combustibles fossiles. Présentant une étude sur l’impact du transport électrique sur la consommation d’énergie, il a fait observer que «le secteur des transports reste parmi les domaines les plus énergivores et pollueurs», d’où la nécessité, selon lui, de l’usage de l’électricité comme énergie de propulsion. 

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