Est-ce la fin des chantiers interminables de rénovation et de construction des écoles ? La question a fait l’objet d’un débat lors de la réunion du Conseil des ministres, tenue dimanche dernier. Selon le communiqué du Conseil des ministres, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, intervenant sur ce sujet, a fixé un délai pour en finir avec cette problématique.
«Le président de la République a ordonné au gouvernement d’achever la préparation des écoles, qu’elles soient en cours de rénovation ou de construction, et ce, en coordination avec les walis dans un délai de deux semaines au plus tard», lit-on dans le même document.
Selon toujours la même source, le président Tebboune «a ordonné également au gouvernement d’identifier toutes les préoccupations des parents d’élèves concernant la scolarité de leurs enfants, aussi simples soient-elles, et y apporter immédiatement les solutions nécessaires», indique la même source.
Il faut souligner aussi que plus de deux semaines après la rentrée 2023-2024, plusieurs établissements scolaires, notamment les plus anciens, attendent toujours un effort des autorités pour leur réfection. Durant les périodes des vacances de l’été dernier, rappelons-le, des parents d’élèves ont lancé des appels, sur les réseaux, pour la rénovation de certaines écoles menaçant ruine. Photos et vidéos à l’appui, ces citoyens mettaient en garde contre le danger de mort auquel seront exposés les élèves à la rentrée.
La décision prise en Conseil des ministres devrait faire bouger les responsables au niveau local en vue de dégager les budgets nécessaires pour la réalisation de tels travaux. Concernant les projets de construction de nouvelles écoles, on a vu certains walis, effectuant des visites d’inspection dans leurs wilayas respectives, insister auprès des entreprises chargées de la réalisation de mettre les bouchées doubles afin d’achever les travaux engagés.
Mais, contrairement à la rénovation, la construction de nouvelles écoles est une tâche lourde où les délais devraient être fixés dans les contrats d’attribution du marché. Un suivi rigoureux de la réalisation devait également se faire pour éviter tout retard. Ce qui fait toujours défaut…
Par ailleurs, la rentrée scolaire 2023-2024 est marquée par d’autres couacs, particulièrement celui du manque d’enseignants de certaines matières essentielles, dont l’arabe, les mathématiques, le français et l’anglais. Plusieurs parents d’élèves ont dénoncé cette situation. L’autre problématique évoquée par ces derniers est la surcharge des classes, surtout dans les grandes villes et dans les nouvelles cités livrées ces dernières années.