Abdelmadjid Menasra s’est retiré de la course à la présidence du parti : Abdelaali Hassani-Cherif prend les commandes du MSP

19/03/2023 mis à jour: 12:00
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Abdelmadjid Menasra (à gauche), Abdelaali Hassani-Cherif (à droite) - Photos : D. R.

Les congressistes du MSP ont plébiscité Abdelaali Hassani-Cherif pour devenir le quatrième président du parti islamiste, après Mahfoud Nahnah, Bouguerra Soltani et Abderrazak Makri.


Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a désormais un nouveau président. Le successeur de Abderrazak Makri, président du parti islamiste depuis 2012, est connu depuis hier matin. Il s’agit de Abdelaali Hassani-Cherif, qui a été plébiscité par les participants au huitième congrès du parti, dont les travaux ont été ouverts jeudi à Alger.

En concurrence à ce poste avec Abdelmadjid Menasra, premier à annoncer sa candidature à la présidence du MSP, Abdelaali Hassani-Cherif s’est retrouvé au final seul postulant. Abdelmadjid Menasra, ancien vice-président du parti qui a créé par la suite sa propre formation politique, en l’occurrence le Front du changement (FC), avant de la dissoudre pour revenir à la «maison-mère», a été contraint de se retirer de la course. Pourtant, il a caressé le rêve de prendre les rênes du parti depuis au moins cinq an. 

Ayant scellé un accord avec Abderrazak Makri en vue de réunifier les rangs de cette formation, Abdelmadjid Menasra a vu en ce huitième congrès une opportunité pour prendre, seul, les commandes. Pour ce faire, il a multiplié les sorties, à travers la presse et les réseaux sociaux, dans l’espoir de peser sur l’issue du congrès.

Assurant qu’il avait «été sollicité avec insistance par des cadres et des militants du MSP», il s’est lancé dans la course très tôt. A la veille du congrès, Abdelmadjid Menasra affirmait encore que «les jeux sont loin d’être faits et que la majorité des congressistes lui est acquise».

Tactiquement, il affirmait aussi «ne pas avoir de divergence de fond avec le président sortant et que pour lui ce congrès revêt une importance particulière, puisqu’il permet à ceux qui se revendiquent du MSP de débattre en toute démocratie et de tracer un meilleur avenir pour le Mouvement». Ses illusions ont pris fin hier matin. Sentant, sans doute, que le vent ne lui était pas favorable, Abdelmadjid Menasra a jeté l’éponge.

Suite à ce retrait, inattendu, les congressistes du MSP ont plébiscité Abdelaali Hassani-Cherif pour devenir le quatrième président du parti islamiste, après Mahfoud Nahnah, Bouguerra Soltani et Abderrazak Makri. Outre le poste de président, les congressistes du MSP ont élu aussi trois vice-président, à savoir Abdelkrim Dahmane, Nacer Hamdadouche et Ahmed Sadouk.

L’élection du président du conseil consultatif (madjlis echoura) s’est soldée aussi par l’élimination de l’un des cadres les plus connus, ces dernières années, au sein du parti, à savoir l’ancien député, Naamane Laouar.

Ce dernier a perdu la bataille (58 voix obtenues) face à l’ancien député d’Ouargla Ahmed Benfarhat, qui a obtenu 208 voix. Une question se pose désormais : quelle ligne politique pour cette nouvelle équipe dirigeante du MSP ? 

 

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