Le ministre libyen du Pétrole et du Gaz, Mohamed Aoun, a indiqué que le 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qu’abritera l’Algérie à la fin de la semaine prochaine, revêt une «importance cruciale», compte tenu des bouleversements que connaît le monde, d’autant plus que le gaz sera le combustible de la transition des énergies fossiles vers les énergies alternatives et renouvelables.
Dans une déclaration à l’APS, le ministre libyen a souligné que les pays exportateurs de gaz disposent de réserves pouvant dépasser 70% des réserves mondiales de gaz, ce qui confère à ce Forum, qui se réunit tous les deux ans, une «importance cruciale car les pays membres contribuent à approvisionner différentes régions du monde en gaz liquide ou naturel».
Le même responsable a également mis en avant le rôle de l’Algérie et de la Libye parmi les pays africains exportateurs de grandes quantités de gaz dans le monde, saluant «la contribution des pays membres du Forum à atténuer la crise de carburant en Europe», une contribution d’une importance particulière dans le contexte géopolitique actuel.
Le ministre libyen a plaidé pour un partenariat énergétique fondé sur «l’égalité» et «la reconnaissance des intérêts communs», en tenant compte de la situation de nombreux Etats africains producteurs et exportateurs du Gaz.
«Il faut prendre en considération, a-t-il dit, la situation de chaque pays à part, particulièrement les pays africains qui disposent de ressources considérables, sans compter qu’il y a de gros projets pour la construction de gazoducs vers l’Europe, soulignant que les pays africains n’ont pas profité de ces richesses et qu’il est grand temps qu’ils en profitent».
Le responsable libyen a également appelé à «la nécessité pour les Etats africains d’unifier les réseaux de gaz, d’électricité, d’eau et ferroviaires pour protéger leurs intérêts et même ceux d’autres pays», ajoutant qu’il «est possible de raccorder ces pays aux réseaux d’électricité et autres, à l’instar des gazoducs».
Dans ce contexte, le ministre libyen du Pétrole et du Gaz a appelé de nouveau «les organisations importantes dans le continent africain comme l’Union africaine (UA) et l’Organisation des pays africains producteurs de pétrole à s’unifier et agir selon les intérêts de leurs pays», ajoutant que «plus de 600 millions d’Africains ne sont pas approvisionnés en électricité».
Il a rappelé que «l’Afrique recèle de grandes richesses aussi bien énergétiques (gaz et pétrole) que naturelles, agricoles et animales et les Africains doivent en profiter et vivre décemment». Et d’ajouter que «les pays africains ne sont pas contre le partenariat avec les étrangers, les pays européens ou les Etats Unis, mais le partenariat doit être mutuellement bénéfique avec des intérêts égaux, loin de toute injustice envers un quelconque pays».