L’Algérie, à travers la maison d’édition Casbah, participe à la 4e édition du Salon du livre africain de Paris, qui se tient du 14 au 16 mars à l’Espace des Blancs Manteaux à Paris.
La richesse et la diversité de la littérature africaine sous toutes ses formes sera célébrée. Un salon qui permettra aux auteurs de rencontrer et d’échanger avec le public. Le Salon du livre africain de Paris 2025 met en avant deux pays, à savoir le Cameroun, invité d’honneur, et le Brésil, invité spécial. Le thème choisi du Salon du livre africain de Paris 2025 est placé sous le slogan «Voyage(s) endiaspora(s)».
Le Cameroun, pays d’écrivains influents comme Mongo Beti, Hemley Boum, Djaili Amadou Amal ou encore Patrice Nganang, est un pays, connu et reconnu pour sa tradition littéraire marquée par une forte production éditoriale sur le continent et à l’international. «Le Brésil, quant à lui, partage avec l’Afrique des liens historiques profonds et une scène littéraire nourrie par des écrivains d’ascendance africaine, à l’image de Conceição Evaristo et Itamar Vieira Junior.
Deux distinctions littéraires seront attribuées : le Grand prix Afrique, anciennement Grand prix littéraire d’Afrique Noire, qui valorise les écrivains africains francophones depuis 1961, et le prix Beaux Livres de la Maison de l’Afrique, lancé en 2024, qui met à l’honneur les beaux livres publiés en 2023 et 2024 sur l’Afrique. Ainsi, les éditions algériennes sont présentes à la 4e édition du Salon du livre africain de Paris avec un catalogue axé sur les dernières publications.
Depuis le début de cette manifestation livresque, une huitaine d’autrices et d’auteurs se sont relayés pour se prêter au jeu de la vente dédicace. Pour la journée d’aujourd’hui, dimanche 16 mars, quatre auteurs seront présents pour dédicacer leurs ouvrages et échanger avec leurs lecteurs. Cette séance de dédicace sera étrennée dès 13h par l’écrivain Ahmed Hanafi, lequel signera son dernier livre Traversée périlleuses du miroir. L’autrice Hind Soyer prendra le relais de 14h à 15h avec son dernier né Algériennes ; de mère en fille.
Un avant-goût de ce livre est donné à travers la quatrième de couverture : «De mère en fille, dans la maison du cadi d’Alger, les El Hassani sont des combattantes et résistantes, portant en elles l’âme et le sang de leur héritage. Aux côtés de ces figures familiales, viennent prendre place d’autres héroïnes de la guerre, telles que Zohra Drif et Djamila Bouhired. Toutes Algériennes jusqu’au bout des ongles, sans vernis. Nul besoin d’un quelconque artifice pour exiger, tête haute, leur place dans une réalité qui souvent ne les mérite pas, ou tout au moins les déçoit.
En traçant sa lignée jusqu’à l’Emir Abdelkader, Hind Soyer réveille les souvenirs enfouis, tout en dialoguant avec sa fille Aurore. A l’écoute de cette voix, on comprendra ce que courage, force et dignité veulent dire. Au féminin pluriel». La romancière Meryem Belkaîd enchainera de 16h à 17h avec son ouvrage intitulé Ecris et je reviendrai. La narration tourne autour de deux adolescents Leila et Ali. Ces derniers sont longtemps indifférents l’un à l’autre.
En 1993, un drame qui touche Ali de plein fouet bouleverse leur vie et les lie à jamais. Se pose alors une question : Comment surmonte-t-on les traumatismes d’une guerre civile ? Bien qu’établie entre la France et les Etats-Unis, Leila est hantée par cette question et par le destin d’Ali. De son côté, après quelques années en France, Ali qui n’a jamais cessé de penser à Leila, rentre en Algérie et cherche force et réconfort dans une pratique spirituelle.
Pourront-ils, au fil des années et de leurs rencontres, surmonter deuils et exils et vivre pleinement leur amour ? Enfin, le dernier auteur programmé de 16h 30 à 17h30 est Benaouda Lebdai, spécialiste de littératures coloniales et postcoloniales comparatives professeur des universités. L’universitaire dédicacera sa dernière publication intitulé Afrique du Sud : Histoire et Littérature.
Dans cet ouvrage intéressant à plus d’un titre, l’auteur analyse une somme impressionnante de textes «puisés dans la littérature sud-africaine pour raconter l’histoire tragique de ce pays pendant sa colonisation, durant l’apartheid et après l’apartheid. Nombre d’écrivains sont convoqués sous sa plume pour témoigner des souffrances des peuples noir, métis et indien d’Afrique du Sud. Revisiter le passé afin d’instruire le présent et construire l’avenir, est au cœur de ce livre qui montre les difficultés de la lutte contre le racisme et les injustices faites à l’homme.