Depuis lundi, plusieurs wilayas du pays, notamment du nord et de l’intérieur, connaissent une vague de chaleur caniculaire. Cette hausse des températures est une épreuve de plus pour les 700 000 candidats au bac, mais aussi pour le staff en charge de la surveillance et de l’organisation.
Cela est d’autant plus vrai qu’il n’y a pas de systèmes de climatisation ou de ventilation dans tous les centres d’examen. Et pas d’eau fraîche aussi. «Depuis 2016, l’habitude de distribuer des bouteilles d’eau aux candidats a été supprimée. En cette période de grande chaleur, c’est le seul moyen de rafraîchissement naturel pour éviter le manque de concentration suite à une déshydratation passagère.
Même nous, les enseignants chargés de la surveillance, l’eau qui nous est distribuée n’est pas fraîche. Avec cette hausse de température, elle devient presque bouillante, soit impossible à consommer», déclare Lilia, enseignante de mathématiques chargée de la surveillance au lycée Saad Dahleb à Kouba, Alger. Selon nos sources, des enseignants diabétiques et souffrant d’hypertension artérielle ont été libérés de leur tâche aujourd’hui et remplacés par des suppléants.
Le problème ne se résume pas seulement à l’absence d’eau potable en bouteille. Certains établissements fonctionnent avec des robinets à sec depuis la rentrée scolaire. «Je donne à mon fils assez d’argent pour qu’il puisse acheter ce dont il a besoin, mais le problème est qu’il traverse une grande distance pour arriver jusqu’au centre d’examen.
Nous habitons Rouiba et il passe son baccalauréat à Bachdjerrah. Une distance immense pour un jeune garçon de 16 ans et demi. Malheureusement, nous n’avons pas de voiture pour l’accompagner. Je vous laisse imaginer la chaleur qu’il se tape durant tout le trajet et les risques qu’il court en mangeant dehors», souligne Mohamed, employé à l’APC de Rouiba.
Fort heureusement, mise à part «l’épreuve climatique», les sujets de philosophie et de sciences de la nature et de la vie étaient assez abordables. Il y avait qu’un seul sujet de philosophie sur le conscient et le subconscient, avec 3 questions au choix. Certains établissements privés disent avoir eu le même sujet aux épreuves du baccalauréat blanc.
Pour les scientifiques, le sujet de sciences était très abordable. Il était toutefois très long, au point que beaucoup d’élèves n’ont pas pu répondre à toutes les questions.
Une journée apaisante par rapport à celle d’avant-hier, où les élèves sortaient en larmes des épreuves de mathématiques.
Pour la journée d'aujourd'hui, les candidats ont rendez-vous avec histoire-géographie pour toutes les filières et tamazight pour les candidats concernés.
Demain, jeudi, les filières scientifiques et mathématiques auront physique, ceux de gestion-économie passeront l’épreuve d’économie et management et ceux des langues étrangères auront les épreuves de la 3e langue, allemand, espagnol ou italien.