Les participants à la 26e Conférence interparlementaire «Paix et liberté pour le peuple sahraoui» qui s’est tenue à La Rioja, en Espagne, ont appelé à élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental et exigé la fin de l’occupation marocaine.
Dans une déclaration sanctionnant les travaux de la conférence, les représentants des Assemblées législatives régionales de tout le pays (Espagne), réunis, les 6 et 7 mai, au Parlement de La Rioja, ont renouvelé leur engagement en faveur de la cause sahraouie.
Compte tenu de la situation «grave» et «déplorable» des droits de l’homme au Sahara occidental, la conférence «demande d’élargir le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés».
Les parlementaires régionaux espagnols ont réaffirmé à cette occasion que «le Front Polisario est le représentant légitime et unique du peuple sahraoui, tel que reconnu par l’ONU et la communauté internationale».
Ils soulignent aussi que «la présence marocaine au Sahara occidental est illégale et qu’elle ne peut avoir des effets juridiques ou politiques portant atteinte au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance».
Concernant l’accord entre l’Union européenne (UE) et le Maroc, les parlementaires régionaux soulignent la nécessité que «l’Espagne et l’Union européenne engagent des négociations avec le Front Polisario afin d’établir les relations commerciales et économiques appropriées».
Et de réaffirmer : «Le Sahara occidental est un territoire non autonome, soumis au droit international, qui n’a jamais appartenu au royaume du Maroc et par conséquent nous exigeons qu’il (le Maroc) cesse l’occupation illégale du Sahara occidental et permette au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination», ajoutant qu’ils continueront de prendre en compte comme «référence» l’ordonnance de la Haute Cour nationale qui considère que «l’Espagne continuait d’être la puissance administrante de jure sur le territoire du Sahara occidental».
Les signataires de la Déclaration n’ont pas manqué aussi d’exprimer leur «désaccord» concernant le revirement de position «radical» du Premier ministre espagnol sur le Sahara occidental.
Dans le sillage, ils appellent les Nations unies à «promouvoir sans plus tarder une solution juste et définitive au conflit au Sahara occidental, solution qui passe par la mise en œuvre du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, et la tenue d’un référendum».
Ils demandent, en outre, au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, de nommer un rapporteur des droits de l’homme pour le Sahara occidental.
Conscients de la responsabilité juridique et politique de l’Etat espagnol quant à la situation au Sahara occidental, les élus régionaux réitèrent l’appel au gouvernement espagnol afin qu’il exige du Maroc «le respect scrupuleux des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et la cessation des violations des droits de l’homme que subit la population sahraouie».