Consacrée, entre autres questions, à la réorganisation de ses structures, la 113e session du Conseil des ministres arabes des pays exportateurs de pétrole (OPAEP), tenue hier au Koweït, a annoncé le changement du nom de l’OPAEP en Organisation arabe de l’énergie (OAE).
Cette nouvelle identité permettra à l’Organisation, selon le Conseil des ministres arabes, d’émerger dans le monde non seulement avec une nouvelle apparence mais aussi en s’élargissant sur toutes les sources d’énergie des pays arabes et du monde.
Ainsi, après sa création il y a de longues années (en 1968) pour défendre le secteur du pétrole dans le monde arabe sous la bannière de l’OPAEP, l’Organisation s’ouvre désormais sur d’autres sources énergétiques, pas seulement le pétrole et le gaz, et s’adapte à l’évolution du monde de l’énergie avec la transition vers les énergies renouvelables.
Le Conseil des ministres de l’Organisation, qui a signé la décision de restructuration, de reformulation et amendement de son accord de création et de développement et élargissement de son action, a désigné l’ingénieur koweïtien Jamal Bin Issa Al Loughani pour devenir le premier secrétaire général à la tête de l’OAE et poursuivre ainsi son rôle dans la direction de cette entité, qui a montré son efficacité et sa performance sur la scène énergétique.
Les amendements apportés au texte de l’accord de création de l’Organisation entreront en vigueur immédiatement, conformément aux procédures réglementaires.
«La décision de restructurer l’Organisation, de reformuler son accord et son action était basée sur une proposition soumise par le royaume d’Arabie Saoudite… et la mise en œuvre de la décision de changer le nom de l’OPAEP nécessitait une étude minutieuse et une évaluation complète des développements et des défis rencontrés par le secteur de l’énergie aux niveaux national, régional et mondial, en particulier au cours des dernières années», explique le secrétariat général de l’organisation arabe.
Et d’ajouter que les transformations rapides, dont le secteur de l’énergie est témoin, «ont imposé une révision et un développement des activités et des objectifs de l’Organisation pour inclure tous les domaines relevant du secteur de l’énergie et liés à celui-ci, dans le but de renforcer le rôle de l’Organisation en tant que catalyseur de la coopération et l’échange d’expériences entre les Etats membres en matière d’activité énergétique», indique la même source.
Jamal Al Loughani a souligné, dans une déclaration, que les décisions à venir de l’OAE seront «d’une grande importance, et certaines d’entre elles seront historiques et concerneront l’Organisation, son développement et son avenir».
Le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, a pris part à cette importante session du Conseil des ministres arabes de l’Energie, en marge de laquelle il s’est entretenu avec son homologue du Qatar, Saad Bin Sherida Al Kaabi, et a évoqué l’état des relations de coopération et de partenariat, notamment dans le secteur des hydrocarbures et des mines.