Importés en 2019 : Des équipements de Sider El Hadjar en souffrance au port

25/03/2024 mis à jour: 05:26
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Quelque 10 millions d’euros (+1,4 milliard DA) est la valeur des équipements importés en 2019 par Sider El Hadjar en souffrance au niveau des ports de Annaba. Cinq lots sont ainsi exposés aux quatre vents depuis cinq ans, générant des surcoûts qui sont estimés à 442 millions de dinars, s’inquiètent des cadres de l’entreprise.

 « Dans le cadre de son  plan de développement, Sider El Hadjar bénéficiait, depuis la première phase d’investissement, du régime dérogatoire d’une convention relative au développement de l’investissement pour la réhabilitation et l’extension du complexe sidérurgique d’El Hadjar. Par  cette convention, établie avec l’ANDI,  Sider El Hadjar profitait des exonérations en matière de franchise de droits et taxes et tout autre prélèvement à caractère fiscal»,  a expliqué, à El Watan, un cadre de Sider El Hadjar, ayant requis l’anonymat. Cependant, la convention initiale avait expiré et a été renouvelée une fois. Cette dernière a encore pris fin en 2019 sans pour autant entamer la deuxième phase du plan de développement de l’entreprise. 

«Depuis, malgré toutes les démarches entreprises pour obtenir une prolongation de délai et pouvoir entamer la 2e Phase, l’ANDI nous a informés que malgré la résolution CPE, ils ne peuvent déroger à une loi, ses prérogatives se limitent à deux accords de prolongation. Selon toujours l’ANDI, la demande de Sider El Hadjar relève du Conseil national d’investissement (CNI) qui devra l’examiner pour y statuer. Sider El Hadjar est actuellement bloqué et n’arrive même pas à dédouaner ces équipements, en souffrance au port de Annaba depuis fin 2019, faute de franchise et de trésorerie», regrettent des cadres. 
 

Délai de déouanement

L’allongement du délai de dédouanement de ces équipements accroît davantage les frais de magasinage et les pénalités de retard de dédouanement, en sus de la détérioration et de la perte de garantie des fournisseurs. Il s’agit, entre autres, d’un convertisseur pour l’aciérie, de l’osmose inverse, des tableaux de distributions électriques, d’une chaudière de 30T/H et pour l’unité de logistique, d’un lot de voie ferrée avec cinq locomotives. «Il faut savoir que c’est l’unité logistique qui assure tout le transport interne des produits sidérurgiques par rail ainsi que le transfert d’autres à expédier vers la gare SNTF. Pour assurer sa mission et selon les besoins de la production, cette unité a besoin de 9 machines fonctionnelles avec deux en réserve dont le cumul totalise 11 locomotives. 

Actuellement les machines fonctionnelles sont 7 avec deux à l’arrêt par manque de pièces de rechange (PDR) et un autre locotracteur, récupéré dans le dépôt de Reghaia qui est en cours de réhabilitation avec des modifications et PDR de récupération interne. D’où le besoin de se doter de ces cinq locomotrices», expliquent nos sources. Rappelons que le Conseil de participation de l’Etat (CPE), dans sa session du mois de mars 2018, a validé le PLD actualisé qui lui a été présenté, et a accordé à Sider El Hadjar  une rallonge budgétaire de 25,5 milliards de dinars pour la mise en œuvre de la 2e phase.

 A l’époque, Sider El Hadjar disposait encore d’un reliquat de budget de la première phase, de l’ordre de 20 milliards de dinars. Ces deux enveloppes totalisent  un montant de 45,5 milliards de dinars, objet d’une résolution CPE du mois de mars 2018. Le bailleur de fonds de ce crédit est le FNI, avec lequel deux conventions ont été signées entre décembre 2019 et janvier 2020. 
 

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