Des défenseurs des droits humains ont saisi la justice et le juge James Boasberg a ordonné samedi une suspension de 14 jours de toute expulsion, jusqu’à ce qu’il dispose de plus de temps pour examiner la légalité du décret.
Donald Trump a tenté samedi d’invoquer une loi de 1798 pour expulser des membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua, mais sa décision a été suspendue par un juge fédéral. La Loi sur les étrangers et la sédition, rarement utilisée depuis la Seconde Guerre mondiale, permet au président américain d’expulser ou d’arrêter des citoyens de nations ennemies en période de guerre.
Trump affirme que le Tren de Aragua, impliqué dans le trafic de drogue et la criminalité transnationale, agit en lien avec le régime vénézuélien de Nicolas Maduro, ce qui justifierait leur expulsion immédiate. Son décret ordonne l’arrestation et l’expulsion de tous les membres du gang âgés de plus de 14 ans et non-résidents permanents aux États-Unis. La ministre de la Justice, Pam Bondi, dispose de 60 jours pour appliquer cette mesure.
Cependant, l’ACLU et d’autres défenseurs des droits humains ont contesté cette initiative en justice. Le juge James Boasberg a ordonné un moratoire de 14 jours, estimant que la légalité d’un tel décret nécessitait un examen approfondi. Lee Gelernt, avocat de l’ACLU, a qualifié cette tentative d’« inédite et illégale », dénonçant l’utilisation d’une autorité de temps de guerre pour une politique d’immigration.
Cette décision marque une nouvelle escalade dans la politique migratoire de Trump, qui a déjà fait de l’immigration un axe central de sa campagne présidentielle. Reste à voir si les tribunaux valideront cette mesure controversée ou s’ils empêcheront son application.