Le magistrat instructeur près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a ordonné, dans la soirée du dimanche à hier, la mise sous mandat de dépôt de cinq cadres dirigeants des groupes Imetal et Sider ainsi que du complexe Sider El Hadjar et l’entreprise de récupération ENR de Annaba. Il s’agit du PDG du groupe Imetal, celui du groupe Sider, le directeur général adjoint de Sider El Hadjar et le directeur de l’ENR, unité de Annaba.
Cité dans une affaire douteuse de collecte de fonds, effectuée au niveau des entreprises économiques, dont Sider El Hadjar, pour l’acquisition d’un générateur à oxygène, le secrétaire général de l’UGTA de la wilaya de Annaba et membre du bureau national a été également écroué.
C’est ce qu’a indiqué un communiqué émanant du parquet de cette instance judiciaire. Au total, ils sont 22 présumés accusés à avoir été entendus par la police judiciaire du service central de lutte contre le crime organisé de Saoula (Alger) avant d’être présentés devant la justice. Le reste, soit 17 personnes, a été placé sous contrôle judiciaire, précise le même document. Parmi eux, l’actuel secrétaire général du syndicat de Sider El Hadjar et plusieurs opérateurs économiques.
Le 19 mars, ils seront auditionnés au niveau du pôle pénal économique et financier par le même magistrat instructeur. Ils sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour des faits délictueux notamment : «dilapidation des biens publics», «infraction au code du marché dans le but d’attribuer d’indus avantages», «blanchiment d’argent» et «enrichissement illégal». Actuellement, le groupe Imetal et Sider sont étêtés.
Tout a commencé le 12 mars dernier lorsque le directeur financier et de la comptabilité (DFC) et le chargé du suivi de la production des cylindres et bobines de l’unité du laminoir à chaud (LAC) de Sider El Hadjar ont été arrêtés, alors que le directeur général adjoint (DGA), le secrétaire général du syndicat de l’entreprise, lui-même ex-président du comité de participation (CP), et plusieurs opérateurs économiques, entre autres, ont été convoqués par les limiers du service central de lutte contre le crime organisé de Saoula.
D’autres anciens cadres du complexe El Hadjar ont été également convoqués dans cette même affaire, dont l’ex-directeur général et la directrice des finances et comptabilité.
Force est de relever que plusieurs autres dossiers, dont les contrats du transport et des assurances au niveau de Sider El Hadjar, risquent d’emporter de nombreux cadres locaux, jusque-là, non encore inquiétés. A suivre…