Le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, qui supervisait hier le cours inaugural de la 55e promotion de l’Ecole nationale d’administration (ENA) Moulay Ahmed Medeghri (Alger), a insisté sur l’obligation de «renforcer les services publics essentiels» afin de répondre aux préoccupations des citoyens, et ce, conformément aux instructions du président de la République.
S’adressant aux walis en marge de la rencontre, il a insisté sur la nécessité de rattraper en urgence les lacunes enregistrées dans le cadre de vie des citoyens, notamment s’agissant de la propreté de l’environnement, à travers le travail soutenu de tous les services locaux.
Il a appelé les walis à «poursuivre les efforts proactifs en prévision des éventuels risques liés à l’automne et à l’hiver», à «prendre toutes les mesures visant à protéger les citoyens et leurs biens», à «élever le niveau de vigilance sanitaire à travers l’ensemble des wilayas du pays», à «intensifier le travail de terrain des bureaux de santé communaux et des commissions locales concernées» et à «renforcer les mesures préventives».
M. Merad a instruit ses subordonnés d’augmenter le niveau de vigilance sanitaire à travers les wilayas par le renforcement du travail des bureaux d’hygiène communaux. Il est également fait obligation aux walis de renforcer l’alimentation de la population en eau (AEP) et la dotation des nouvelles cités en réseaux d’assainissement.
M. Merad a supervisé le cours inaugural sur le thème «Le gestionnaire public entre les exigences du contexte actuel et les défis de la gestion par résultats». Dans son allocution à cette occasion, en présence du médiateur de la République,
Abdelmadjid Ammour, ainsi que de walis, de cadres et de responsables locaux, il a précisé que le cours «est consacré à un nouveau mode de gestion dans le cadre d'un programme prospectif de formation d'un système en adéquation avec les évolutions mondiales», relevant que «les nouveaux modes visent à surmonter les difficultés rencontrées et à améliorer la performance pour répondre aux ambitions des pouvoirs publics». «Une bonne performance pour les cadres de demain leur permettra de gagner la confiance des citoyens à travers la prise en charge de leurs préoccupations et la satisfaction de leurs besoins», a ajouté le ministre.
Nouvelles spécialités
Pour sa part, le directeur général de l’Ecole, Abdelmalik Mezhouda, a indiqué que son établissement avait «adapté ses programmes pour être en phase avec les enjeux actuels, notamment en matière d’amélioration de la gestion publique, d’efficacité des politiques publiques et de transformation numérique, ainsi que le renforcement des programmes de coopération internationale et d’échange d’expériences».
L’ENA a ouvert, cette année, dans le cadre de son programme de formation, des spécialités adaptées aux enjeux actuels dans l’administration, notamment en matière de transition numérique et de promotion de la gestion publique, a annoncé M. Mezhouda. L’Ecole a veillé à «adapter ses programmes aux enjeux actuels dans l’administration, notamment en matière de promotion de la gestion publique, d’efficacité des politiques publiques et de transition numérique», a-t-il précisé.
Il a, à ce titre, annoncé «l’ouverture de nouvelles spécialités, telles que l’administration électronique, la gestion des projets publics, la communication et la coopération institutionnelles, les politiques et l’éducation publiques, qui s’ajoutent aux spécialités existantes, comme l’administration locale, les finances et l’audit, portant à dix le nombre des spécialités qui seront ouvertes selon les besoins de l’administration publique et les orientations du ministère de tutelle». Selon lui, les diplômés de cette promotion pourront «adopter une approche de gestion axée sur les résultats, en vigueur en Algérie depuis 2023».
Le nouveau programme «permettra également de concrétiser la transition numérique et de consacrer l’administration électronique dans les différents services destinés aux citoyens» et «favorisera la maîtrise des performances, l’application et l’évaluation des politiques publiques, la maîtrise de la gestion et la réalisation des projets publics ainsi que la maîtrise des techniques modernes de la communication institutionnelle».
«L’Ecole accueille cette année une nouvelle élite au profit des administrations publiques», a souligné M. Mezhouda, précisant que les 120 lauréats du concours d’accès à l’ENA de la session 2024 «s’ajouteront aux 7500 diplômés que compte cette Ecole depuis sa création, en 1964».