Le candidat du FFS, Youcef Aouchiche, appelle les Algériens, plus particulièrement les jeunes, à un sursaut pour la réussite de ce rendez-vous électoral.
Le candidat du Front des forces socialistes (FFS) à la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain, Youcef Aouchiche, poursuit son périple électoral. Hier, au quatrième jour de la campagne électorale, il a choisi la ville de Miliana, dans la wilaya de Aïn Defla, pour répondre à ceux qui «diabolisent l’opposition» en «sous-estimant les candidats en lice».
Lors d’un meeting animé au théâtre communal Mahfoud Touahri, le premier secrétaire du FFS a dénoncé certaines parties qui veulent imposer le fait accompli en véhiculant l’idée d'«une élection scellée».
Pour lui, ces personnes ont un seul but «le maintien du statu quo». «Certaines parties disent que les jeux sont faits d’avance et passent leur temps à diaboliser l’opposition et à ternir l’image de cette élection. Nous participons à cette échéance pour opérer un changement.
Nous demandons aux Algériens de nous tester, de nous faire confiance, et je m’engage à concrétiser mon projet si je suis élu Président», promet Aouchiche, qui appelle les Algériens, plus particulièrement les jeunes à un sursaut pour la réussite de ce rendez-vous électoral. «Les jeunes ce sont révoltés en 1988, ils sont sortis dans la rue en 2019 et nous voulons qu’ils rééditent cet exploit le jour du scrutin», propose-t-il.
Le candidat du FFS a critiqué également «le congé spécial» accordé au ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, pour prendre la direction de la campagne du candidat Abdelmadjid Tebboune.
Aussi, il a dénoncé «les organisations syndicales qui soutiennent le candidat Tebboune. Selon certaines informations, une coalition de syndicats issus du secteur de la santé a annoncé ouvertement son soutien au candidat Tebboune».
«Préserver les espaces d’expression»
Le premier secrétaire du FFS a rappelé dans ce sens le contenu de la «nouvelle loi relative à l’exercice syndical qui interdit formellement aux organisations syndicales de s’impliquer dans la politique et encore moins d’apporter leur soutien à un candidat en course pour l’élection présidentielle».
«Ce sont eux qui ont approuvé cette loi alors que notre parti l’a dénoncée et aujourd’hui ils la bafouent», s’insurge Aouchiche, avant de s’interroger : «De quelle légitimité peut-on parler demain ? De quelles institutions ?» Pour le candidat du FFS, ces pratiques sont à bannir.
Aouchiche explique dans ce sillage les raisons ayant poussé son parti à prendre part à cette élection présidentielle. «Les Algériens, explique-t-il, ne font plus confiance ni aux partis politiques ni aux dirigeants.
Nous participons à ce rendez-vous pour rétablir la confiance perdue entre les citoyens et les dirigeants à cause de la gestion approximative, autoritaire et unilatérale du régime. Nous voulons construire cet espoir perdu», souligne-t-il. Le FFS participe également «pour préserver les espaces d’expression et de démocratie qui sont en train de se réduire».
Durant son discours, le prétendant à la magistrature suprême a, en évoquant l’étendue du phénomène de corruption, affirmé que plusieurs secteurs ont «siphonné des fonds du Trésor public sans apporter aucun bénéfice ni à la société ni au gouvernement».
Il s’est engagé par ailleurs à restructurer le système fiscal national pour atteindre les 7500 milliards de dinars dans les cinq prochaines années. Il a renouvelé ses engagements pour l’amélioration du niveau de vie des Algériens.
A cette occasion, le candidat du FFS a assuré que son projet, intitulé «Vision pour demain», comporte des mesures effectives. Il promet de réhabiliter les classes moyennes, de préserver la dignité des citoyens à faibles revenus et d’améliorer le pouvoir d’achat des Algériens. «Nous nous engageons aussi à plafonner les prix des produits alimentaires de large consommation.
Je m’engage à appliquer l’ensemble des mesures de notre programme une fois arrivé au Palais d’El Mouradia», a-t-il insisté. Faut-il préciser qu’avant la tenue du meeting, Aouchiche a fait un tour dans la ville.
Outre les citoyens rencontrés dans un café du centre-ville, il a visité le lycée Mustapha Ferroukhi qui a vu le passage, dans ses classes, de beaucoup de militants de la cause nationale, dont le leader historique du FFS Hocine Aït Ahmed.
«Miliana a enfanté Ali la pointe et plusieurs cadres et nationalistes. Cette ville peut nous soutenir dans notre projet pour hisser l’Algérie au rang des pays développés», affirme le candidat du FFS. Youcef Aouchiche se rendra aujourd’hui à Bouira et Béjaïa pour des meetings électoraux.