Le village Mehaga, commune d’Idjeur, daïra de Bouzeguène, à 70 km à l’est de Tizi Ouzou, a été au rendez-vous avec les festivités de la célébration de Yennayer 2974. L’association culturelle Mahfoudh Rabhi, en collaboration avec l’association Tizizwit, a préparé, à l’occasion du premier jour de l’an amazigh, un riche programme d’activités.
Ce dernier est composé notamment d’une exposition permanent mise en place pour livrer au regard des visiteurs toutes les facettes de la culture amazighe. Des artisans ont exposé des objets traditionnels issus de leur savoir-faire. Des femmes couturières ont présenté, à l’occasion, des robes Kabyles et toutes sortes de bijou, de sculpture et de porterie. Un concours de meilleur plat traditionnel de Yennayer était également au menu de cette célébration qui a eu lieu samedi et qui a drainé des centaines de personnes, entre villageois et invités venus même des localités limitrophes. Les festivités se sont poursuivies dans une ambiance conviviale avec la chorale, les chants féminins et des récitals poétiques.
Et pour perpétuer une pratique ancestrale de Yennayer, les organisateurs avaient aussi prévu la coiffure, selon la tradition, des enfants. Les membres des deux associations précitées ont remis, à l’issue des festivités, des prix et cadeaux aux lauréats du concours. «Jadis, nous fêtions Yennayer avec un repas collectif (couscous au poulet). La sauce doit être préparée en utilisant sept légumes secs», témoignent les femmes du village. Notons aussi qu’un reportage sur les traditions du Nouvel amazigh a été réalisé par la radio Ifrikya FM qui est revenue sur les différentes étapes de la préparation de l’événement en faisant parler des villageois. Omar Amzal, président du comité de village, a, d’ailleurs, a, travers le même média, souligné l’importance de Yennayer, tout en ajoutant que cette tradition est célébration, avec faste, par tous les Algérien.
Le président de l’association Mahfoudh Rabhi, Nasser Bouberka, a également évoqué les us et coutumes liées à Yennayer. Dans le même sillage, le poète Mohamed Mouas, dit Mohand Oumoussa, a déclamé des poèmes. Fateh Boudjemline