Le pétrole Brent qui a gagné environ 9% depuis le début de l’année renoue avec l’instabilité ces dernières semaines, le rythme de hausse s’étant nettement ralenti depuis la mi-avril.
Les traders attendent, désormais, la réunion de l’OPEP+, le 1er juin, pour voir si les membres de l’alliance prolongeraient leur réduction de production jusqu’au second semestre. C’est l’issue de la réunion qui est largement considérée comme la plus probable. Les réductions volontaires d’approvisionnement sont actuellement de 2,2 millions de barils par jour de certains membres.
Les prix du pétrole ont chuté de plus d’un dollar hier, prolongeant les pertes dues aux attentes des investisseurs selon lesquelles l’inflation américaine persistante pourrait maintenir les taux d’intérêt à un niveau élevé plus longtemps, déprimant ainsi la demande des consommateurs et de l’industrie. Les contrats à terme sur le brut Brent s’échangeaient à 82,62 dollars le baril en fin de matinée.
Les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate (WTI) américain pour juin ont glissé à 78,73 dollars. Le contrat de juillet, le plus actif, se négociait à 78,28 $. Les deux indices de référence avaient chuté de près de 1% lundi, après que les responsables de la Réserve fédérale américaine ont déclaré qu’ils attendaient davantage de signes de ralentissement de l’inflation avant d’envisager une baisse des taux d’intérêt.
Le vice-président de la Fed, Philip Jefferson, a déclaré qu’il était trop tôt pour dire si le ralentissement de l’inflation serait durable, tandis que le vice-président Michael Barr a déclaré que la politique restrictive avait besoin de plus de temps. Le président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, a déclaré qu’il faudrait «un certain temps» à la Banque centrale pour être sûre qu’un ralentissement de la croissance des prix est durable.
Dans l’ensemble, les commentaires des responsables de la Fed ont indiqué que les taux d’intérêt resteraient élevés plus longtemps que prévu. Cela a des implications sur le marché pétrolier, car la hausse des coûts d’emprunt bloque les fonds, ce qui porte un coup dur à la croissance économique et à la demande de brut, souligne Reuters.
Le marché n’a pas encore réagi à l’incertitude politique en Iran et en Arabie saoudite, deux grands pays producteurs de pétrole. Le président iranien Ebrahim Raisi est décédé dimanche dans un accident d’hélicoptère. Par ailleurs, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salmane, a reporté son voyage au Japon, en raison de la santé de son père, le roi.