Alors que l’Algérie est plus que jamais sollicitée pour jouer un rôle clé dans la géopolitique de l’énergie à venir, suite aux bouleversements nés de la guerre russe en Ukraine, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué samedi à Alger que «l’établissement de relations de partenariat avec des entreprises mondiales dans le domaine des hydrocarbures constituait le principal axe de la politique énergétique nationale», non sans rappeler au passage que «la nouvelle loi sur les hydrocarbures prévoyait plusieurs mesures visant à encourager l’investissement dans les activités d’exploration et de production en Algérie».
Intervenant à l’occasion de la signature d’un contrat de partage de production dans le domaine des hydrocarbures entre le groupe Sonatrach et le chinois Sinopec Overseas Oil & Gas Limited (SOOGL), relatif au périmètre contractuel de Zarzaitine, situé dans le bassin d’Illizi, en vertu de la loi 19-13 régissant les activités d’hydrocarbures, le ministre Arkab a affirmé, selon l’APS, que «le renouvellement des réserves d’hydrocarbures exige d’intensifier davantage les efforts de recherche et d’exploration, à travers le recours au partenariat international, y compris chinois, de nature à nous faire bénéficier de la technologie et des techniques modernes utilisées dans ce domaine, de par le partage des risques et des coûts».
Pour ce faire, et afin d’attirer les grandes compagnies internationales dans le domaine de l’exploration et de la production d’hydrocarbures, qui constitue, désormais, «le principal axe de notre politique énergétique en termes d’appui du financement nécessaire, de choix et transfert de technologie, et partage des risques», le ministre de l’Energie et des Mines a indiqué que le secteur «a veillé à finaliser» tous les textes d’application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, qui prévoit plusieurs mesures visant à encourager l’investissement dans les activités d’exploration et de production en Algérie, «en garantissant un cadre contractuel plus flexible et attractif, conformément à des systèmes fiscaux très incitatifs, favorables à une distribution plus équitable des bénéfices avec les partenaires étrangers et garantissant la récupération des fonds investis et des coûts», a-on ajouté.
Le ministre a souligné, selon la même source, que son secteur œuvrait, en coordination avec le groupe Sonatrach et l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), à mener des campagnes de promotion des opportunités d’exploration et de développement sur les périmètres contractuels, en vue d’accélérer le lancement des activités d’exploitation et de production au niveau des gisements découverts.
Un contrat de 490 millions de dollars dans le périmètre de Zarzaitine
Ce contrat, d’une durée de 25 ans, a été signé par le vice-président activité, prospection et production de Sonatrach, Mohamed Slimani, et le directeur général de Sinopec Overseas Oil & Gas Limited, Wu Xiuli, lors d’une cérémonie organisée au siège de la direction générale de Sonatrach, a indiqué l’APS.
La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre de l’Energie et des Mines, du représentant de l’ambassadeur de Chine en Algérie, Chen Zhong, du PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, ainsi que de représentants des deux sociétés, a-t-on ajouté.
Dans le cadre de ce contrat, Sonatrach et son partenaire chinois s’engagent à exécuter un programme de travaux de développement et d’exploitation conformément au plan de développement arrêté, dont l’objectif est la récupération et la valorisation des hydrocarbures dans le périmètre de Zarzaitine.
Ce programme de travaux comprend, notamment, le revamping de l’unité Gas Lift, le forage de 12 nouveaux puits de développement, le renouvellement de six anciens puits, le raccordement des nouveaux puits de développement et la maintenance des installations de surface existantes, ainsi que la récupération des gaz torchés et la réduction des émissions de carbone.
Le montant de l’investissement global prévu pour la mise en œuvre de ce plan de développement est estimé à 490 millions de dollars et permettra une récupération de près de 95 millions de barils d’huile, selon la même source.