L’Etablissement public hospitalier (EPH) des Frères Yahiaoui, situé à Sour El Ghozlane, dans la wilaya de Bouira, est dans un état critique. Les bâtiments d’hospitalisation et autres services sont délabrés, mettant en danger la sécurité des patients et du personnel.
La structure sanitaire fortement dégradée nécessite des réparations urgentes pour garantir des conditions de soins adéquates. «Nous travaillons dans des conditions extrêmement dangereuses en raison de la dégradation de certains services, notamment les deux blocs d’hospitalisation destinés aux hommes et femmes. La sécurité des patients est tout bonnement mise en danger», ont déploré des employés à l’unanimité.
Construit en 1853, les blocs administratifs, de la pédiatrie et la pneumo-phtisiologie sont construits en matériaux durs, tandis que les autres bâtiments sont en pierres taillées et planchers. L’inaction des responsables de la santé de la wilaya de Bouira face aux doléances de la population est flagrante. Les établissements de santé locaux fonctionnent presque au ralenti, avec une pression accrue sur les services d’urgence des hôpitaux du chef-lieu de la wilaya, de Lakhdaria et de Aïn Bessem.
Cela illustre l’état lamentable du secteur. En plus de ces défaillances en matière de gestion, il y a un retard dans la réalisation de plusieurs projets mobilisant des budgets colossaux. C’est le cas des projets de construction des deux hôpitaux de 60 lits à M’chedalah et Bordj Okhris qui sont tout bonnement abandonnés depuis une dizaine d’années.
Contacté par téléphone, le directeur de la santé publique (DSP) de la wilaya de Bouira n’a pas souhaité répondre à nos multiples appels.