Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP) à la présidentielle du 7 septembre courant, Abdelaali Hassani Cherif, clôture, comme prévu, sa campagne électorale par un meeting à Alger. Après avoir sillonné, presque tout le territoire national, le président du MSP a rassemblé ses partisans au niveau de la salle Harcha, au centre de la capitale.
Venant de plusieurs wilayas et arborant drapeaux et portraits géants de leur candidat favori, des centaines de soutiens du président du parti islamiste ont pris place à l’intérieur de cette enceinte omnisports plusieurs heures avant son arrivée. Hassani Cherif, lui, n'a fait son apparition dans la salle que vers 15h50.
Accompagné de son directeur de campagne, Ahmed Sadouk, et des cadres de sa formation politique, il se présente sous un tonnerre d’applaudissements, des youyous et des cris de : « Hassani président !», «Hassani howa errais («le président, c’est Hassani»)», «Ya Hassani sir, sir, anta forsa li ettaghyir» («En avant Hassani, vous êtes une opportunité pour le changement») et «Ellahou Akbar !»
Le candidat entame son dernier discours en remerciant tous ses partisans et «tous les Algériens qui l’ont accueilli durant cette campagne». Il précise, d’emblée, qu’il a «mené sa campagne en toute responsabilité et objectivité», affirmant avoir, «présenté le diagnostic de la situation globale du pays, en montrant les lacunes», avant de «dévoiler sa vision». «Nous avons présenté la situation sociale de l’Algérie.
Nous avons mis le doigt sur les ratages officiels», déclare-t-il. L’orateur promet, ce faisant, de «mettre en œuvre ses 62 promesses électorales» qui seront «suivies d’application sur le terrain, s’il est élu». Durant son discours, le candidat insiste sur son appartenance à un mouvement «modéré et du juste milieu», comme l’a voulu le fondateur du MSP, feu Mahfoud Nahnah.
Et d’enchaîner dans ce sens : «Si je suis élu président de la République, je respecterai sans faille ce principe.» Voulant toujours rassurer les Algériens, Hassani Cherif soutient aussi qu’il ne «gouvernerait pas selon une logique partisane», mais plutôt, «en tant qu'unificateur du peuple algérien». Dans une volonté de chasser sur d’autres que celui de sa famille politique, le candidat adresse également des messages.
«Je mettrai un terme à la suprématie du pouvoir exécutif»
«Nous respectons tous les Algériens, sans exception. Nous sommes pour l’union de tous les Algériens avec leurs différences, qu’elles soient d’obédiences politiques, de la langue, de la culture… Nous sommes des nationalistes», lance-t-il.
Revenant sur son programme électoral qu’il présente comme étant «une opportunité pour rattraper les ratages de 62 ans d’indépendance», Hassani Chérif promet aussi de nommer, en cas de son accession au pouvoir, «un gouvernement d’union nationale qui redonnera de la parole au peuple et qui fera renaître l’espoir».
«Nous présentons un programme national. Nous nous adressons au peuple qui est la source de la décision pour obtenir sa caution en vue de sa concrétisation», s’engage-t-il. Ce projet, détaille-t-il, prévoit particulièrement des réformes politique et constitutionnelle, «afin de réviser toutes les lois, faire du respect des libertés un principe intangible et instaurer un véritable équilibre des pouvoirs».
«Je mettrais un terme à la suprématie du pouvoir exécutif sur le législatif, le judiciaire et la presse. Les réformes que nous proposons visent à instaurer une véritable séparation des pouvoirs», déclare-t-il. Le candidat du MSP revient également sur sa volonté de procéder «à un nouveau découpage administratif», en faisant, notamment, de «certaines wilayas des pôles économiques et commerciaux».
Au plan économique, il met en avant «sa volonté de procéder à des réformes globales, afin de libérer l’investissement et de permettre une réelle répartition des richesses». Le candidat revient également sur ses engagements sociaux, tout en réaffirmant sa volonté de renforcer le «lien entre le peuple et l’armée en vue d’assurer la sécurité nationale».