La ville de Hammam Righa, un chef-lieu de daïra qui relève de la wilaya de Aïn Defla est en mesure de devenir un pôle touristique.
Ce n’est pas la richesse qui manque. Les familles et les compatriotes créent une incroyable animation durant les week-ends et les vacances scolaires. Perchée sur les hauteurs au milieu des montagnes, la commune de Hammam Righa offre déjà un air pur, pour permettre à ses visiteurs de s’oxygéner sans risquer la pollution. Les constructions ont transformé le centre urbain de Hammam Righa. Une sûreté urbaine et une sûreté de daïra érigées le long de l’axe routier principale au milieu de la ville donnent une assurance aux visiteurs étrangers. Ce territoire rural investi durant les années de terrorisme par les hordes criminelles qui avaient imposé un climat d’insécurité. Les familles ne pouvaient pas profiter des bienfaits des eaux naturelles de la station thermale. En ces jours ensoleillés du mois de janvier 2023, une virée à Hammam Righa nous a permis de découvrir la construction de nouveaux hôtels au bord de la route. Des infrastructures touristiques mises en services fraîchement.
Ce constat illustre la volonté des investisseurs de la région à créer de la richesse et des emplois, afin de proposer leurs services aux passagers. Le coût d’une nuitée avec le petit-déjeuner, varie entre 3500 et 8000 DA. Les chambres sont dans un excellent état. La location d’une salle de conférence d’une capacité de 300 chaises coûte 8000 DA. Cette infrastructure hôtelière pourvue de toutes les commodités, y compris une terrasse et un parking, accorde des réductions aux associations sportives, culturelles, selon le jeune sympathique universitaire diplômé du centre universitaire de Tipasa, qui habite à Damous. Malheureusement, la commune de Hammam Righa est dépourvue d’un espace de jeux et de loisirs pour les clients de ces infrastructures touristiques. «Si nos clients désirent faire du shoping à Alger ou Blida, ou bien visiter les sites à Alger ou Tipasa, nous sommes disposés à leur assurer le transport, le soir, ils reviennent à l’hôtel, déclare notre interlocuteur. Ici, nous assurons la tranquillité, le calme», conclut-il. La propreté de l’environnement est visible lors de notre passage sans aucun doute à cause de nouvelles habitations construites sur les terres abandonnées. Le bitume manque et fait terriblement défaut dans certaines rues de Hammam Righa. Une multitude de commerces anarchiques qui manquent de propreté sont installés depuis des lustres à l’entrée principale des bâtiments de l’hôtel de la station thermale de Hammam Righa. L’agent du parking nous vend le ticket d’accès pour 100 DA. Un mouvement de personnes, dont la plupart âgées, enveloppées dans des tissus aux différentes couleurs, viennent de sortir du bain. Un léger vent froid caresse nos visages. Le restaurant pour les clients et un restaurant pour les curistes sont toujours en activité.
destination très prisée
Quelques kiosques loués par l’entreprise publique qui gère le complexe tentent d’attirer les clients. Un apiculteur étale une variété de produits apicoles. Des femmes âgées, canne à la main, sortent d’une salle de soins après une consultation chez le médecin, d’autres pénètrent dans une autre salle pour se rendre chez le kinésithérapeute.
Des travaux sont effectués dans les appartements du dernier étage d’un bâtiment. Le coût affiché pour une nuitée en pension complète dans un appartement à l’hôtel Zaccar, pour une personne revient à 7000 DA. La location d’un appartement de type F3 (04 personnes) et de type F4 (06 personnes), coûte respectivement 5060 DA et 6270 DA. Des prix proposés au public. Les agents de sécurité se baladent le long des allées. La secrétaire du directeur général, après nous avoir invités à prendre place dans une salle, gentiment nous demande, «de patienter encore, car le DG est en réunion». Quelques minutes d’attente après, «combien va durer sa réunion ?», lui demande-t-on. «Je l’ignore», nous répond-elle. Une immense infrastructure abrite deux grands bains et douches. Une partie pour les femmes et la seconde est dédiée aux hommes. Les travaux d’aménagement et de remise à niveau entamés il y a quelques années avaient transformé ce hangar abandonné autrefois en une destination très prisée par les compatriotes, par les familles, qui viennent des localités et des wilayas environnantes. Il faut reconnaître que ces deux bains de remise en forme à l’eau thermale chaude de Hammam Righa, une station découverte, faut-il le rappeler, en 44 av. J.-C., réputée à travers les eaux riches en sels minéraux et à la rééducation fonctionnelle. Ces deux bains sont mis en service depuis moins de deux mois (fin de l’année 2022). La propreté des lieux n’échappe pas aux regards critiques. L’agent de la réception est sympathique avec son léger sourire. L’accueil est satisfaisant pour tous les citoyens qui doivent se montrer civilisés pour préserver ces bains. L’accès au bain est fixé à 1000 DA, sans limite de temps. Il faut respecter les horaires d’ouverture. Le jacuzzi n’est pas bondé de curistes, de l’eau thermale libère sa fumée, son brouillard. Il faut éviter les jours de repos.
Autrement, pendant la semaine, les bains avec moins de monde sont agréables à vivre. Il fait chaud. Tant mieux pour les curistes. Certaines personnes, après avoir passé quelques moments au bain, se prélassent sur un banc.
Elles s’allongent dans cette grande salle avant de s’habiller et quitter les lieux. En amont de cette infrastructure, une zone jonchée de bungalows, quelques arbres et des espaces verts suscitent notre curiosité. L’espace naturel n’est pas du tout agréssif. Dans le cadre de la modernisation du site, des travaux avaient été entamés sous la houlette de l’ex-PDG, Alouni Abdelkader, parti en retraite. Il était le chef de chantier simultanément à ses fonctions de gestions de l’entreprise publique. L’Etat avait alloué une enveloppe financière pour les travaux d’aménagement et de construction des bungalows et des espaces, en installant les commodités pour les locataires. 97 bungalows sont implantés, suivant une variété de bungalows allant du F2 jusqu’au F5, totalement et agréablement équipés. On y trouve 02 aires de jeux, notamment pour pratiquer le football, une salle de jeux, un théâtre plein air, la location des vélos, des équipements de jeux pour les enfants, des équipements installés sur le gazon pour les familles. Les personnes âgées, pensionnaires des bungalows qui ne peuvent pas se déplacer, bénéficient d’un service-room. Un repas complet est servi au bungalow pour un prix de 800 DA. Tandis que le sandwich coûte 400 DA. La direction du Village touristique de Righa (VTR) met à la disposition de ses clients ayant des difficultés pour se rendre chez les médecins ou les soins médicaux à l’hôtel Zaccar un véhicule avec son chauffeur. La seule difficulté qui pose des problèmes aux services offerts par le VTR, c’est l’absence de l’ADSL, la connexion en ces temps qui courent est devenue indispensable. Les responsables du VTR ont effectué les démarches auprès de l’organisme concerné. Hélas, cela n’est pas encore réalisé. Le site visité par nos soins, bien avant l’avènement de la pandémie de Covid 19, en ce début 2023 est totalement métamorphosé, ce qui explique l’afflux important des familles vers les bungalows du VTR. Des travaux de réfection sont constatés aux alentours. Des locaux de commerces vont voir le jour à court terme.
Le VTR renoue avec l’ambiance d’antan
La forte fréquentation des familles algériennes a incité les gestionnaires à achever les projets programmés pour le site. La cérémonie de signature à l’hôtel Aurassi, d’un accord cadre entre le Groupe algérien HTT (hôtellerie, tourisme, thermalisme) et la Société qatarie Retaj Hotels & Hospitality, consiste à exploiter les entreprises touristiques algériennes, en mobilisant les investissements nécessaires destinés à la mise à niveau de ces unités touristiques et d’élever la qualité des services. Il s’agit d’assurer la promotion de ces complexes touristiques algériens aux standards internationaux. Retaj Hotels & Hospitality est le leader qatari de l’hôtellerie, réputé pour son excellente expérience dans le domaine. L’investisseur qatari apportera donc son appui aux 73 hôtels et complexes touristiques du Groupe HTT déjà installés dans les wilayas du pays, en matière de gestion, de réhabilitation et d’amélioration de tous les services de ces investissements publics dans le tourisme, en dépit des énormes potentialités naturelles, archéologiques, historiques, artisanales et culturelles dont recèle notre pays. Ce secteur économique, considéré depuis des décennies comme étant un secteur du second collège, aura été un gouffre financier pour l’Etat. La nouvelle orientation décidée par les hautes autorités du pays s’inscrit dans une politique de développement de ce secteur économique longtemps livré à lui-même pour devenir créateur de richesses et des emplois. Cette volonté sera suivie sans aucun doute de moult actions rigoureuses. L’EGT (Entreprise de gestion thermale), Hammam Righa (Ain Defla) et l’EGT (Entreprise de gestion touristique) Tipasa font partie des cibles inscrites dans la ligne de mire de Retaj, le qatari.