D'après l'ONU, les violences sexuelles contre les enfants ont été multipliées par dix en Haïti en 2024 par rapport à l'année précédente. Le pays est en proie à la violence des gangs qui contrôlent 85% de la capitale, Port-au-Prince.
Le fléau des gangs
Le recrutement d'enfants dans des groupes armés a augmenté de 70% en 2024. Jusqu'à la moitié des membres de ces groupes sont des enfants, certains âgés de huit ans à peine. Ils sont souvent enlevés de force ou poussés par la pauvreté. C'est un cercle vicieux : les enfants sont recrutés dans les groupes qui alimentent leur propre souffrance.
L'aide de l'ONU
Le secrétaire américain d'État Marco Rubio a accordé une dérogation au gel de l'aide américaine à la mission de sécurité de l'ONU à Haïti, ouvrant la voie à une aide de 40,7 millions de dollars. Le Conseil de sécurité des Nations unies a donné son feu vert à la Mission internationale d'appui à la sécurité (MMAS), dirigée par le Kenya, pour aider la police haïtienne.
La MMAS n'est pas une force onusienne, mais l'ONU a mis en place un fonds volontaire pour la financer. Seuls quelque 800 policiers ont été déployés jusqu'à présent, sur les 2 500 espérés.
Dans ce contexte, les autorités de transition haïtiennes plaident pour une transformation de la mission en force de maintien de la paix de l'ONU.