Nous voulons que nos enfants aiment et étudient l’histoire de la lutte de notre pays pour son Indépendance», nous déclarent des mamans d’enfants de Hadjout, à l’issue d’une conférence sur le rôle des femmes de Hadjout durant la Guerre de Libération nationale, organisée par l’association Age d’or, présidée par l’écrivain Khellil. Il faut donc trouver une solution pour inculquer et transmettre l’authentique épopée, de surcroît les sacrifices des femmes et hommes qui s’étaient battus pour libérer la nation du colonialisme français. Les stèles sont construites un peu partout dans la wilaya de Tipasa. Un repère, une histoire, pour immortaliser l’événement aux jeunes générations, en quête de connaissance et d’information relatives à la signification et l’interprétation de ces monuments érigés en marbre, avec l’argent public, et inaugurés furtivement en fanfare, par l’ex-wali de Tipasa, Mostefa Layadhi, pour une journée, avant d’être abandonnés et vandalisés. Cette stèle de Oued Bouhardoune rappelle l’embuscade qui s’est déroulée le 9 Mars 1959. Il suffit de se rendre aussi à la stèle de Lalla Aouda (Damous), construite à l’extrême sud-ouest de la wilaya de Tipasa. Ce monument relate la bravoure et le courage des combattants de l’ALN, à leur tête, l’un des chouhada, le chef du commando de l’ALN, Noufi Abdelhak (1932-1957), qui défiait la mort pour sa patrie, selon les témoignages d’un moudjahid de Médéa, survivant de cette héroïque bataille du 28 Février 1957. Les élus locaux doivent mener des recherches, en partenariat avec les éventuels authentiques survivants et les jeunes universitaires, afin de faire connaître le passé historique de leur territoire. Prenant l’exemple de cette stèle qui avait été construite à quelques encablures à la sortie ouest de Hadjout, en amont d’un oued très pollué, à proximité de la RN42. Un décor indigne. Cette stèle saccagée demeure le repère d’un lieu où sont tombés au champ d’honneur deux Algériens, dont l’un était un commissaire politique, le chahid Boughendja Mohamed (1935-1959), était en compagnie du jeune Fekaïri Djelloul (1940-1959), lors de cette opération. Les 2 jeunes combattants de l’ALN, selon le frère du chahid Boughendja, Braham le coiffeur, qui s’était confié au citoyen Sahoui Mohamed, lui indiquant le lieu où se trouvaient les tombes anonymes des 2 chouhada. Les forces coloniales avaient jeté les cadavres des 2 martyrs dans un figuier de barbarie. Ils ont été enterrés secrètement dans la nuit par les citoyens. Khalti Halima, la maman du commissaire politique, était dans une cellule des forces coloniales. Elle avait été informée dès sa sortie de prison de la mort de son fils. Les citoyens avaient montré discrètement les tombes, mais ignoraient l’identification. A ce jour, les tombes des deux martyrs existent sans indication. Leurs familles connaissent l’histoire.
Bientôt sera célébrée la Journée nationale du chahid (18 février, ndlr). Les élus locaux et leurs «acolytes» de l’ONM exécuteront leurs «chorégraphies» coutumières. Dommage ! Gloire aux martyrs de la Révolution algérienne.