Notre gymnaste Kaylia Nemour sera présente cet après-midi à l’Arena de Bercy dans le concours général féminin pour lequel elle s’était qualifiée auparavant en occupant la quatrième place au tableau général, derrière trois gymnastes américaines engagées elles dans la compétition par équipe, le 28 juillet dernier.
Grâce à sa note exceptionnelle aux barres asymétriques (15.600), Kaylia Nemour a gagné le droit de concourir cet après-midi sur les quatre agrès (saut, danse artistique, barres asymétriques et poutre) dans une compétition où la concurrence sera extrêmement relevée, particulièrement au vue de la forme éblouissante affichée par les Américaines et à un degré moindre les Italiennes, les Chinoises et les Brésiliennes.
En fait, si notre Kaylia Nemour a été chaudement applaudie lors de la première journée par le public de l’Arena Bercy après son évolution magistrale, il se trouve une Américaine qui a fait exploser l’applaudimètre à chacun de ses élans sur les quatre agrès. Brillante, virevoltante, Simone Biles (1m47) a une histoire particulière avec la gymnastique et l’équipe des USA, dont elle est à Paris le porte-drapeau après avoir fait planer le doute sur sa participation à ces JO à cause d’une blessure au mollet droit. Biles a tout fait pour ne pas faillir encore une fois et laisser son équipe en rade d’un sacre aurifère qu’elle s’était promise de ne pas laisser échapper cette fois-ci, comme pour rompre avec un passé récent douloureux.
En effet, lors des Jeux olympiques de Tokyo, Biles s’est mal reçue, après une vrille et demie, à l’atterrissage dans l’épreuve du saut et a dû abandonner, laissant ses coéquipières voir s’échapper le titre olympique (au profit des Russes) et donc la fin d’une domination absolue de la discipline qu’elles s’assurent de façon hégémonique depuis 2011.
Depuis cette date, l’équipe des Etats-Unis a trusté médailles d’or et titres mondiaux et son retour au premier plan aujourd’hui a été catalysé par Simone Biles, qui déclenche un tonnerre d’applaudissements à chacune de ses évolutions au Bercy Arena. On l’a vue rayonnante et sûre de son art, dimanche dernier, à chacune de ses évolutions et envoyait des ondes positives vers le public qui le lui rendait bien, lui exprimant une admiration sans borne.
Incontestablement, Simone Biles, âgée de 27 ans, a encore de la longueur dans cette discipline qui l’a rendue exceptionnelle, à l’image des plus grands athlètes de tous les temps. Son palmarès est déjà impressionnant et n’est à nul autre pareil. Jugez en : 23 titres mondiaux, 9 médailles olympiques (dont quatre médailles d’or aux JO de Rio de Janeiro) sans compter d’autres innombrables consécrations, lesquelles précocement ont fait sa gloire. Au fil de son parcours remarquable, elle a même eu la virtuosité de créer des mouvements et des figures artistiques qui portent aujourd’hui son nom.
Paris, envoyé spécial Omar Kharoum