Dans un communiqué séparé, il a ajouté avoir lancé des «drones explosifs» vers une base navale à Ashdod, dans une rare attaque sur le sud d’Israël depuis le début de la guerre, le 23 septembre.
Suite aux annonces du Hezbollah l’armée israélienne a dit ne pas avoir encore pris connaissance de ces déclarations. En Israël, l’armée a annoncé que les sirènes d’alerte avaient retenti durant la matinée dans plusieurs secteurs du centre et du nord d’Israël, notamment dans la grande banlieue de Tel-Aviv. Elle a dans un premier temps indiqué avoir intercepté cinq projectiles sur six dans les zones de Dan, Sharon et Menashe, le sixième étant tombé dans une zone inhabitée. Puis elle a fait état de tirs d’environ 55 projectiles sur le nord d’Israël, disant en avoir intercepté un certain nombre.
Dans le sud du Liban, l’armée libanaise a indiqué qu’un de ses soldats avait été tué et 18 blessés dans une «attaque de l’ennemi israélien qui a ciblé un centre de l’armée dans la localité d’al Amiriyeh, provoquant d’importants dégâts», selon le texte. Plusieurs soldats libanais ont été tués dans des frappes israéliennes depuis le début de la guerre entre le Hezbollah et Israël, selon l’armée.
Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a appelé, à Beyrouth, à un «cessez-le-feu immédiat» dans la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais qui ne connaît pas de répit. «Nous ne voyons qu’une seule voie possible : un cessez-le-feu immédiat et l’application intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONu», a dit M. Borrell après ses entretiens avec le Premier ministre, Najib Mikati, et le chef du Parlement, Nabih Berri. La résolution 1701, qui a mis fin en 2006 à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah, stipule que seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU soient déployés à la frontière sud du Liban.
Ce qui implique un retrait du Hezbollah, mais aussi celui des soldats israéliens qui y mènent une offensive terrestre depuis le 30 septembre. «Nous devons faire pression sur le gouvernement israélien et maintenir la pression sur le Hezbollah pour qu’ils acceptent la proposition américaine de cessez-le-feu», a dit M. Borrell. Cette proposition en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l’armée dans le sud du Liban, a été discutée par l’émissaire américain Amos Hochstein. Mais aucun résultat n’a été annoncé et la cadence des frappes israéliennes principalement contre les fiefs du Hezbollah au Liban s’est accélérée après sa mission. «En septembre, je suis venu et j’espérais encore que nous pourrions empêcher une guerre ouverte d’Israël contre le Liban. Deux mois plus tard, le Liban est au bord de l’effondrement», a ajouté M. Borrell.
Pour sa part, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a appelé Israël et les Libanais à se saisir d’une «fenêtre d’opportunité» qui s’ouvrait afin de conclure un cessez-le-feu dans le conflit qui oppose Israël au Hezbollah. «Une fenêtre d’opportunité est en train de s’ouvrir et j’appelle toutes les parties à s’en saisir», a déclaré le ministre des Affaires étrangères sur France 3. «A force de diplomatie, à force de travailler avec les parties en présence sur les paramètres qui permettent d’assurer à la fois la sécurité d’Israël, mais aussi l’intégrité territoriale du Liban, nous sommes, je crois, en train de parvenir à une solution qui peut être acceptable par toutes les parties et qu’elles doivent saisir pour que le feu cesse et que la catastrophe humanitaire cesse également», a-t-il ajouté, tout en se disant «prudent». Ses propos font écho à ceux de l’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, qui a fait état de «progrès supplémentaires» en direction d’une trêve lors d’une tournée au Liban et en Israël cette semaine.
En visite à Damas, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Otto Pedersen, a jugé «extrêmement important» de mettre fin aux guerres au Liban et à Ghaza pour éviter que la Syrie ne soit entraînée dans une guerre régionale. «Nous devons maintenant nous assurer que nous avons immédiatement un cessez-le-feu à Ghaza, que nous avons un cessez-le-feu au Liban et que nous évitons que la Syrie ne soit entraînée encore plus loin dans le conflit», a-t-il déclaré avant une rencontre avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Bassam al Sabbagh. Depuis que la guerre civile a éclaté en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes sur ce pays voisin.
Plusieurs frappes sur les hôpitaux
A Ghaza, le directeur de l’hôpital Kamel Adwan a été grièvement blessé dans la nuit de samedi à hier après une attaque de drone sur l’établissement, et onze Ghazaouis ont été tués dans des frappes israéliennes, a indiqué la Défense civile du territoire palestinien.
L’hôpital Kamel Adwan est l’un des derniers à encore partiellement fonctionner dans le territoire palestinien en proie à une grave crise humanitaire. Hossam Abou Safiyeh a été blessé au dos et à la cuisse par des fragments de métal après une attaque sur le complexe hospitalier, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. Après avoir perdu beaucoup de sang, le médecin est désormais dans un état «stable», a rapporté M. Bassal, qui a précisé que des bombes avaient été lâchées par un drone israélien sur plusieurs parties de l’hôpital situé à Beit Lahia, dans l’extrême nord du territoire.
Les équipes de cet hôpital ont rapporté plusieurs frappes sur l’établissement ces derniers jours, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se disant «profondément préoccupée» par la situation de 80 patients, dont huit en soins intensifs, et du personnel. Les hôpitaux de la bande de Ghaza ont été touchés à de multiples reprises depuis le début de l’agression israélienne.
L’armée israélienne affirme que le Hamas se sert de ces bâtiments comme bases, dissimulant ses activités au milieu des civils, ce que démentent le Hamas et des soignants. Le nord du territoire palestinien est le théâtre d’une offensive d’ampleur, lancée le 6 octobre par l’armée israélienne, qui dit vouloir empêcher le mouvement d’y reconstituer ses forces. La Défense civile a aussi annoncé 11 morts, «dont des enfants», dans deux frappes aériennes sur des camps de réfugiés, al Bureij et al Maghazi, dans le centre de la bande de Ghaza, et des tirs d’artillerie à Beit Lahia.
Des témoins ont également rapporté à l’AFP d’intenses tirs d’artillerie dans la zone d’al Mawasi (sud). «J’ai peur», déclare Rania Abou Jazar, 30 ans, qui a quitté son abri de fortune, une tente, au petit matin quand les tirs se sont intensifiés dans ce secteur. «Mes enfants ont faim, et le lit de ma fille Amal (âgée d’un an, ndlr) est resté dans la tente», explique-t-elle. «Si nous revenons, ils pourraient encore nous bombarder, les chars ne font pas dans le détail, ils tuent femmes et enfants», ajoute-t-elle.
Le bilan de l’agression sioniste à Ghaza s’alourdit à 44 211 martyrs et 104 567 blessés
Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 44 211 martyrs et 104 567 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué hier les autorités palestiniennes de la santé.
Selon la même source, l’armée d’occupation sioniste a commis 4 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 35 martyrs et 94 blessés. Les autorités palestiniennes de la santé ont indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces d’occupation empêchaient les ambulances et les équipes de la Défense civile de leur porter secours.
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression sauvage contre l’enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent.Deux médecins tombent en martyrs
Au moins deux médecins sont tombés en martyrs et quatre autres ont été blessés lorsque l’armée d’occupation sioniste a ciblé deux ambulances dans le sud du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé. Selon le média, un drone des forces d’occupation sionistes a attaqué une ambulance qui se dirigeait vers le village de Aïn Baal pour y mener une opération de sauvetage. Lorsque le deuxième véhicule est arrivé sur les lieux, il a également été attaqué. Deux médecins sont tombés en martyrs et quatre autres ont été blessés. Les autorités libanaises accusent l’entité sioniste d’attaquer délibérément des agents de santé. Au cours de l’année écoulée, 226 médecins sont tombés en martyrs et 199 autres ont été blessés par les forces d’occupation sionistes au Liban, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’escalade sioniste contre le Liban, qui a débuté le 8 octobre 2023 mais qui s’est intensifiée le 23 septembre dernier, a fait au moins 3642 martyrs et 15 356 blessés, dont un grand nombre d’enfants et de femmes, et environ 1,4 million de personnes déplacées, selon les dernières données officielles libanaises.
Deux frappes sionistes sur la banlieue sud de Beyrouth
Deux frappes sionistes ont visé hier la banlieue sud de Beyrouth, a affirmé un média d’Etat libanais. «Des avions de combat sionistes ont lancé deux frappes violentes sur la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur de Kafaat», a déclaré l’Agence nationale d’information libanaise (Ani). Les raids ont «causé des destructions massives dans une vaste zone géographique» du district de Kafaat, a ajouté l’Ani. Outre son agression génocidaire lancée contre la bande de Ghaza le 7 octobre 2023, et qui se poursuit toujours, l’entité sioniste mène des frappes contre le Liban et des cibles en Syrie, transgressant le droit international. Les massacres de l’entité sioniste ont été décriés par de nombreuses organisations humanitaires en plus de l’ONU et un certain nombre de pays, sans que cela ne l’empêche de poursuivre ses crimes contre les populations civiles. (APS)