Guerre commerciale : la Chine ne veut plus réceptionner d’avions Boeing, selon Bloomberg

15/04/2025 mis à jour: 05:05
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Pékin a demandé à ses compagnies aériennes de suspendre les livraisons du constructeur américain et de tout équipement ou pièce détachée provenant d’une entreprise américaine, affirme l’agence de presse Bloomberg mardi.

La Chine a ordonné à ses compagnies aériennes de cesser toute réception d’avions en provenance du constructeur américain Boeing, sur fond de tensions croissantes dans la guerre commerciale qui l’oppose aux États-Unis. Cette décision, rapportée mardi par l’agence Bloomberg, intervient alors que le président américain Donald Trump a mis en place des droits de douane pouvant atteindre 145 % sur de nombreux produits chinois. En représailles, la Chine a instauré des surtaxes douanières de 125 % sur les marchandises importées des États-Unis.

Parallèlement, Pékin aurait exigé que les compagnies aériennes nationales interrompent toute acquisition d’équipements et de pièces détachées pour avions auprès de fournisseurs américains. Ces directives auraient été émises peu après l’annonce des nouvelles surtaxes chinoises. Dans la pratique, ces mesures ont pour effet de plus que doubler le prix d’achat des avions et pièces fabriqués aux États-Unis, rendant ces transactions pratiquement intenables pour les compagnies aériennes chinoises.

D’après Bloomberg, les autorités chinoises envisagent de soutenir financièrement les transporteurs du pays qui louent des appareils Boeing et se retrouvent confrontés à des coûts plus lourds en raison des tensions commerciales. Ni le ministère chinois des Affaires étrangères, ni Boeing n’ont commenté ces informations au moment de leur publication.

L’initiative américaine visant à taxer massivement les produits chinois, officiellement lancée pour réduire le déficit commercial des États-Unis, a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers mondiaux. Ces droits de douane ont ravivé les craintes quant à l’évolution de l’économie mondiale. Le président Trump a néanmoins décidé mercredi de suspendre pour une période de 90 jours certains droits dits « réciproques » dépassant les 10 %, tout en maintenant la pression sur Pékin. En parallèle, Washington a accordé une exemption temporaire de surtaxes sur certains produits technologiques, notamment les smartphones, les ordinateurs et les semi-conducteurs.

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