Grottes de Aïn Fezza et cascades d’El Ourit (Tlemcen) : La déception des touristes nationaux

24/08/2023 mis à jour: 18:52
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Photo : D. R.

Existe-t-il un office de tourisme à Tlemcen ?», se sont interrogés, lundi dernier, des centaines de touristes venus des quatre coins du pays. «Il était 13h08, des visiteurs venus des quatre coins de l’Algérie, comme en témoignent les plaques d’immatriculation, patientaient sous un soleil de plomb devant l’unique guichet… fermé», témoigne, dépitée, une mère de famille d’Alger.

La seule explication donnée par un responsable sur les lieux n’a pas convaincu les familles curieuses de vouloir visiter l’un des plus importants musées naturels du monde, datant de plus de 65  000 ans. «On ferme pour réguler le flux humain !» Rien que cela. Prenant leur mal en patience, les visiteurs, pour s’abriter de la chaleur caniculaire, n’avaient d’autre choix que de chercher l’ombre d’un arbre.

«Un tel site mérite d’être mis en valeur, d’abord par être à cheval sur la propreté de l’entourage, des sanitaires, un espace de repos, des infrastructures, comme une cafétéria, un restaurant etc. Au lieu de cela, il y a une échoppe qui ne répond à aucune norme d’hygiène, de la saleté partout et un parking en plein air à 100 DA, c’est de l’amateurisme, une honte, tout simplement», commentent avec colère des pères de famille.

A l’intérieur, hormis les merveilles naturelles, c’est l’anarchie totale, ponctuée de l’incivisme : des jeunes, sans aucune conscience, exposent les richesses à une dégradation certaine. Le seul guide est dépassé…nous avons pu constater ces dégâts. Des véhicules utilitaires, des bus de touristes locaux sont descendus pour visiter les cascades d’El Ourit. Une autre déception. De la saleté partout, des toilettes sales, en fait un ancien restaurant abandonné et délabré squatté.

Une grande désolation. Remontant à Lalla Setti, à près de 900 mètres d’altitude, les touristes, toujours secoués par le laisser-aller dans les sites «touristiques» ont subi un autre choc. «On a pris la route d’Alger à 3h du matin pour éviter la chaleur. Arrivés à 9h30 à Lalla Setti, tout était fermé. C’était quasiment désert. Maintenant qu’on est remonté, il faut dire qu’à part la vue sur Tlemcen, il n’y a pas de quoi en être fier. La saleté partout, des parkings payants sans véritable surveillance et des prix élevés…», s’insurgent cette autre famille algéroise.

Une mère de Batna est tout simplement interloquée «Est-ce comme cela qu’on prétend échafauder les tréteaux dans un pays touristique ? Les responsables de cette déliquescence doivent payer !» Une trempette aux différentes plages de la wilaya de Tlemcen (Marsat Ben M’hidi, Bider, Honaïne…) devrait atténuer le désespoir et la déception des touristes nationaux… peut-être.                                                         

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