Face à la hausse de la consommation interne d’énergie, les pouvoirs publics ont pris la décision de mettre fin aux subventions généralisées des prix du gaz naturel pour les gros consommateurs industriels.
A la faveur d’un arrêté signé par le ministre de l’Energie et des Mines en octobre dernier et devant rentrer en application à partir de l’année prochaine, les industriels algériens et étrangers, dont la consommation de gaz est supérieure à un certain seuil, devront s’acquitter de prix plus élevés, suivant une libre négociation des prix avec Sonelgaz. La Société nationale de l’électricité et du gaz adoptera, suivant la voie de la négociation, une révision progressive des seuils de consommation sur une période de cinq ans.
Les ménages seront épargnés par cette décision qui touchera uniquement les gros industriels, avec un abaissement progressif du seuil de consommation de 200 millions de mètres cubes de gaz naturel par année pour la période 2025-2026 ; de 100 millions de mètres cubes pour la période 2027/28 et de 40 millions de mètres cubes à partir de 2029.
«Le prix de vente du gaz naturel à un client est librement négocié lorsque les quantités annuelles consommées, sur le territoire national, par ce client, pour ses propres besoins supérieures ou égales à certains seuils» prévoit la réforme du secteur.
La tarification pour les clients déjà sous contrat, se fera sur la base des quantités effectives de gaz consommées durant l’année, alors que pour les nouveaux clients, elle s’établira suivant les quantités prévisionnelles pour l’année de l’établissement de la relation commerciale, ou bien celle suivante.
Pour rappel, le montant des subventions de l’électricité et du gaz pèse quelques 20 milliards de dinars, entièrement soutenus par le Trésor public. Alors que la consommation interne de gaz naturel ne cesse d’augmenter d’année en année, les tarifications sont restées inchangées et bien loin du coût réel de production. Si la politique de subvention de l’énergie est essentielle pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, en faire bénéficier les gros industriels est un fardeau que le Trésor public ne peut plus supporter.