Les membres de la CSA se disent prêts aux négociations à condition qu’il y ait de véritables changements sur le terrain. Ils aspirent à la création d’un observatoire national du pouvoir d’achat et à l’augmentation de la valeur du point indiciaire à 100 DA.
Le débrayage national de deux jours, lancé à l’appel de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), commencera demain pour une durée de deux jours successifs. Dans un communiqué rendu public hier, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) annonce sa «totale adhésion» à l’action lancée par la CSA, dont il est membre fondateur.
Le syndicat revient sur les raisons de cette colère du front social. Raison principale : la dégringolade du pouvoir d’achat et l’inflation qui a atteint des seuils très dangereux.
«Dans la session extraordinaire du conseil national tenue les 22 et 23 de ce mois d’avril, il a été décidé de maintenir notre position quant aux agissements de la tutelle en rapport avec nos revendications d’amélioration des conditions socioprofessionnelles. De ce fait, nous maintenons nos deux boycotts, à savoir celui du versement des notes sur la plateforme numérique et celui de l’adhésion à la commission mixte chargée de l’étude du projet du statut particulier. Nous réitérons également notre totale adhésion à la démarche de la CSA quant au débrayage de ces mardi et mercredi», souligne le Cnapeste dans son communiqué.
Les membres de la CSA et de la coalition syndicale ont déposé des préavis de grève individuels. Selon Boualem Amoura, coordinateur de cette Confédération, «l’affolement des autorités quant à la coalition syndicale et le mouvement de grève ne fait que donner de la légitimité aux revendications des travailleurs. Nous sommes convaincus qu’il n’est plus possible de patienter encore plus. Nous avons tempéré durant la période de la pandémie puis après l’annonce des modifications, notamment celles relatives à l’IRG et au point indiciaire. La déception quant aux maigres augmentations n’a fait qu’accélérer les choses», souligne-t-il.
Il est à rappeler que les augmentations issues de la révision de l’IRG et de la valeur du point indiciaire ne dépassent pas les 6000 à 8000 DA, ce qui ne représente pratiquement pas grand-chose par rapport au taux d’inflation qui a atteint cette année les 9,5%.
Les membres de la CSA se disent prêts aux négociations à condition qu’il y ait de véritables changements sur le terrain. Ils aspirent à la création d’un observatoire national du pouvoir d’achat et à l’augmentation de la valeur du point indiciaire à 100 DA.