Le Parlement grec a élu Constantine Tassoulas, membre éminent du parti conservateur Nouvelle-Démocratie (ND), à la présidence de la République hellénique. Ce poste, bien qu'essentiellement honorifique, est un symbole important de l'unité nationale.
Âgé de 65 ans, Constantine Tassoulas succède à Katerina Sakellaropoulou, la première femme élue à cette fonction il y a cinq ans. Son élection a eu lieu au quatrième tour du scrutin, avec 160 voix sur les 300 députés, grâce au soutien de la majorité gouvernementale. Les tours précédents, selon la Constitution, requéraient une majorité de 200 voix, ce qui n'avait pas été atteint avec le nombre actuel de députés ND (157).
Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a chaleureusement félicité Constantine Tassoulas, exprimant sa conviction qu'il remplirait son rôle avec succès, en tant que symbole de l'unité nationale et garant de la normalité démocratique.
La proposition de Constantine Tassoulas par le Premier ministre avait suscité des critiques de l'opposition de gauche. Ces partis ont souligné qu'elle allait à l'encontre de la tradition de nommer une personnalité extérieure au parti au pouvoir pour assurer un consensus politique autour de ce poste honorifique. De plus, Constantine Tassoulas a été critiqué par le collectif des familles des victimes de la catastrophe ferroviaire de 2023, qui a causé la mort de 57 personnes. Ils lui reprochent de ne pas avoir fait suffisamment d'efforts, en tant que président du Parlement à l'époque, pour faire avancer l'enquête sur ce drame.
Né le 17 juillet 1959 à Ioannina, Constantine Tassoulas est un cadre de la ND et député de ce parti depuis 25 ans. Avocat de formation, il a été vice-ministre de la Défense (2007-2009) et ministre de la Culture et des Sports (2014-2015) pendant la crise financière grecque. Au ministère de la Culture, il a lancé une campagne internationale pour le retour des frises du Parthénon, actuellement exposées au British Museum de Londres.