Les travaux d'un projet pilote de gestion intégrée des déchets ont été lancés mardi à Alger, visant à transformer les déchets solides et organiques en engrais et énergie dans les wilayas de Sétif et Constantine.
Ce projet, soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Algérie, le groupe industriel Divindus et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), est parrainé par la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb. Intitulé «Gestion intégrée des déchets et production d'énergie au niveau local en Algérie» (AIM-WELL), ce projet valorisera 600 tonnes de déchets organiques par jour à Sétif et créera un centre de tri des déchets ménagers à Constantine, capable de traiter 750 tonnes par jour. Il s'aligne avec la stratégie nationale de l'économie circulaire.
Un laboratoire, Opt Divindus, assurera le contrôle de la qualité des engrais produits pour protéger la santé publique et l'environnement. Blerta Aliko, représentante résidente du PNUD en Algérie, a annoncé une aide de 4,6 millions USD du FEM pour ce projet, soulignant la fierté de coordonner cette initiative avec l'Algérie. Manel El Ayoubi, directrice de l'environnement au ministère des Affaires étrangères, a souligné l'importance de ce projet pour des stratégies de gestion des déchets prenant en compte les spécificités socioéconomiques et culturelles du pays. L'atelier de lancement a réuni des représentants de six départements ministériels pour définir les rôles et responsabilités de chaque partie, et discuter des étapes et défis potentiels du projet, prévu pour une durée de cinq ans.
Les objectifs du projet incluent la réduction des déchets destinés à l'enfouissement, la diminution des émissions de dioxyde de carbone, la création de valeur ajoutée aux déchets, et la génération de nouveaux emplois.
Le projet vise également à réduire les risques pour la santé publique et à améliorer la récupération et la transformation des déchets. Lors de l'atelier, la structure organisationnelle, les parties prenantes, les plans d'activités et leur valeur financière ont été présentés. Le projet inclut des représentants de plusieurs secteurs, ainsi que des instances comme le Conseil économique, social et environnemental (CNESE), l'Agence nationale des Changements climatiques (ANCC), l'Agence nationale des déchets (AND), et les autorités locales des deux wilayas concernées.