Frontière franco-espagnole : Une station TotalEnergies dégradée par des militants écologistes

10/09/2023 mis à jour: 16:36
AFP
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Photo : D. R.

Des militants du groupe écologiste espagnol Futuro Vegetal ont dégradé une station-service TotalEnergies dans le sud-ouest de la France, près de la frontière espagnole, pour dénoncer la «répression» contre un autre militant pour l’environnement, ont indiqué vendredi des sources concordantes.  «Les militants ont coupé les tuyaux et rempli les buses de mousse.

Il s’agit d’une action contre la répression d’un autre activiste climatique», a indiqué dans un communiqué vendredi le groupe Futuro Vegetal, qui a revendiqué ces dégradations commises dans la nuit de jeudi à vendredi. L’action s’est déroulée dans la station d’un revendeur de carburants adossée à un garage, sur la commune rurale de Laruns, à une trentaine de kilomètres de la frontière, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP. 

Elle intervient au moment où la course cycliste de la Vuelta, déjà ciblée en 2022 par le groupe écologiste, passe dans ce secteur vendredi et samedi. Le revendeur concerné a confirmé avoir fait l’objet de dégradations, sans faire plus de commentaires.

Contacté par l’AFP, TotalEnergies a indiqué respecter «pleinement le droit de manifester et la liberté d’expression», mais a déploré «toute forme de violence qu’elle soit verbale, physique ou matérielle».

Selon Futuro Vegetal  l’action a été mené en soutien à Esteban Servat, militant écologiste argentin réfugié en Allemagne et poursuivi devant la justice danoise.

Le collectif accuse TotalEnergies de l’avoir «dénoncé» aux autorités «pour une action de désobéissance civile non violente». Futuro Vegetal, qui milite notamment pour la fin des subventions à l’industrie de la viande, est à l’origine de plusieurs actions choc telles que le sabotage d’un abattoir ou «le jet de peinture sur le méga-yacht de l’héritière Walmart à Ibiza».

En novembre dernier, en Espagne, des militants avaient éclaboussé avec du faux pétrole une exposition d’une momie égyptienne et s’étaient collé la main sur des cadres de tableaux de Goya. Le groupe pétro-gazier TotalEnergies, comme d’autres majors, est dans le viseur des militants écologistes qui dénoncent la persistance de son activité dans les énergies fossiles, responsables du réchauffement climatique.

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