Frenda (Tiaret) : Des projets pour rattraper le retard de développement

20/08/2023 mis à jour: 05:20
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Frenda et ses environs sont une région chargée de sites historiques - Photo : D. R.

Frenda, troisième ville importante de la wilaya de Tiaret après le chef-lieu et Sougueur, veut à tout prix rattraper le retard qui a longtemps handicapé son développement. Ces derniers jours, à l’occasion d’une visite de travail des pouvoirs publics, plusieurs projets ont été passés au peigne fin, notamment ceux qui concernent l’habitat, l’éducation, la réhabilitation des voiries et l’éclairage public.

Etymologiquement parlant, Frenda, – se prononçant en berbère «Yefrendhaye» (Ils sont cachés ici, nldr) –, se veut une expression qui renvoie selon l’imaginaire collectif aux grottes et au trésor caché.

Elle reste de nos jours une ville qui a beaucoup perdu de sa superbe et de ses atouts qui ont fait jadis sa grandeur.

Troisième grande agglomération urbaine de la wilaya après le chef-lieu, Tiaret et Sougueur, elle a cumulé sans conteste beaucoup de retards qui ont handicapé son développement exacerbé en plus par la démographie et l’absence d’approches globales visant sa promotion, d’où son inscription au titre de wilaya déléguée par les hautes autorités du pays.

Un postulat qui tarde à se concrétiser mais en attendant, la volonté des pouvoirs publics se manifeste par ce désir d’équilibre en matière de développement même en ces périodes de vaches maigres. C’est pour cela qu’ils ne ménagent aucun effort pour atténuer les lourdes appréhensions de sa population et la prédisposer à un rôle  socioéconomique plus prometteur.

Frenda, comme le rappelait Dr Mohamed Tedj, chef de département à l’université Abderrahmane Ibn Khaldoun, à l’endroit du chef de l’exécutif au niveau de la bibliothèque Jacques Berque, reste «une région chargée de sites historiques comme de personnalités marquantes du siècle dernier».

Elle a été la terre de repli et de naissance de deux grands monstres sacrés de la sociologie moderne : Abderrahmane Ibn Khaldoun, sa grotte à Taoughazout où il rédigea les célèbres prolégomènes ainsi que de l’orientaliste Jacques Berque qui a fait don de sa riche bibliothèque.

Le wali Ali Bouguera, qui visita cet ex- centre culturel, s’est vu expliquer le cachet spécial de cet antre du savoir qu’un des doyens de  l’université voudrait voir annexé alors que sous tutelle de la bibliothèque centrale Mohamed El Mili de Tiaret, sa gestion reste confiée à l’APC.

Passé cet intermède, le chef de l’exécutif fera un long périple dans les dédales de la vieille-ville, qui garde jalousement son relief à configuration étagée et scindée entre deux sites que la route nationale 14, serpentée mais dégradée et pour laquelle le wali venait de donner «le coup de starter pour sa réhabilitation sur 4 kilomètres dans un délai n’excédant pas trois mois».

S’agissant de l’habitat, Ali Bouguerra s’attarda longuement tant avec les promoteurs dont celui public, l’OPGI que ceux privés car la ville connaît un dynamisme certain dans ce secteur avec la réalisation en cours de 150 logements sociaux-locatifs que pour les formules en promotion libre et celui en promotionnel aidé de 126 unités, dont on escompte les livrer en décembre prochain.

Le taux d’avancement étant estimé à 60%  pour ce projet alors que pour les 120 unités, les travaux semblent s’accélérer. Autre étape non moins importante à la veille de la rentrée des classes fut au niveau du groupement scolaire Maarouf Bachir au «douar Kechekal».

L’établissement réhabilité dans le cadre de l’initiative locale permettra aux enfants des mechtas, dont celui des «Maarfia», qui ont fui leurs terres de revenir étudier dans de bonnes conditions.

L’occasion a été propice aux habitants de solliciter le wali afin d’atténuer leurs appréhensions en matière de voies de communications mais aussi en énergie électrique. 
Les jeunes écoliers allaient en classe non sans faire jusqu’à 6 kilomètres sur Sidi Amar.

Ali Bouguerra instruira le maire pour procéder à une étude d’autant que la région est peuplé de gens s’adonnant à la culture vivrière et certains venant de projeter des investissements nécessitant leur raccordement en énergie électrique.

Idem pour le secteur de la jeunesse pour la réalisation d’une étude devant réhabiliter le vieux stade Saidi Djillali. Un petit couac a été relevé puisqu’il s’agit d’évacuer un citoyen qui a squatté les vestiaires.

Après l’habitat, le cadre de vie, la réhabilitation de la route et l’éducation, l’éclairage publique et l’enveloppe de 20 millions de dinars allouée in situ, Ali Bouguerra, avant de clôturer sa visite avec une rencontre avec les élus locaux au niveau du centre de formation professionnel Boutouiga Benhalima, s’est longuement vu expliqué par Mohamed Belarbi, jeune directeur de Sonelgaz le travail accompli par cette entreprise citoyenne qui a «anticipé la forte consommation en énergie électrique durant cet été puisqu’un important investissement sur fonds propres ont concerné en 2022 18 opérations en moyenne tension sur 4 km et 14,6 en basse tension avec 6 stations pour 55 million de dinars alors que pour 2023, 8 opérations pour 44 km de ligne en moyenne tension pour 265 millions de dinars pour renforcer les 2 lignes des localités voisines, Takhemaret et Ain Hedid».

«Une autre grande opération est en cours sur 43 kilomètres de lignes scindée en 4 lots. 3 ont été achevées et de la quatrième, il n’en reste que 11 kilomètres», a ajouté le responsable de SCD Sonelgaz Tiaret.

Dans son allocution devant les élus, le chef de l’exécutif a insisté sur le travail collégial pour garantir la rentrée des classes, booster les projets de développement afin d’atténuer les souffrances des populations en matière d’alimentation en eau et la prise en compte des préoccupations dans le cadre de la loi.

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