La Franco-Libanaise Rima Abdul-Malak, nommée vendredi ministre française de la Culture, entre dans la lumière après avoir été conseillère culture du président Emmanuel Macron et de l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë, forte aussi d’une expérience dans l’humanitaire.
Une ascension remarquable pour cette quadragénaire, spécialiste du spectacle vivant: elle a passé les dix premières années de sa vie à Beyrouth en pleine guerre civile, avant d’arriver à Lyon avec ses parents, son frère et sa sœur.
Conseillère culture et communication du président français depuis décembre 2019, Rima Abdul-Malak a eu à gérer la crise sanitaire qui en France a particulièrement malmené les artistes. Elle a fait ses armes politiques à partir de 2008 dans le cabinet de Christophe Girard, alors adjoint à la Culture du maire de Paris Bertrand Delanoë.
Ce dernier se souvient d’ «une personnalité intéressante, inhabituelle», qui avait auparavant travaillé pour «Clowns sans frontières», oeuvrant auprès des enfants dans les zones de guerre.
Rima Abdul-Malak a été d’abord conseillère chargée du spectacle vivant, avant de prendre le poste de directrice de cabinet en 2010. Cette adepte du yoga a ensuite intégré le cabinet du maire de Paris Bertrand Delanoë, dont elle a été la conseillère culture pendant deux ans. Elle a notamment porté le projet de la Philharmonie.
Rima Abdul-Malak a aussi dirigé le pôle musique de l’Institut français de 2007 à 2008. Ceux qui l’ont côtoyée ne tarissent pas d’éloges.
Tous décrivent «une personne chaleureuse», «loyale», «extrêmement disponible» et «fidèle en amitié». «Elle a dédié toute sa vie à l’art», indiquait à l’AFP un de ses collègues à la mairie de Paris, Gaspard Gantzer, ex-conseiller du président François Hollande. «C’est une femme cultivée, intelligente et d’une grande sensibilité artistique», qui a «un amour inconditionnel pour les artistes, les auteurs, les interprètes».