Forum d’affaires algéro-français : Le projet de loi sur l’investissement placé au centre d’intérêt

25/05/2022 mis à jour: 14:55
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Le projet de nouvelle loi sur l’investissement a été au centre de la visite de la délégation du Medef en Algérie. Le forum d’affaires, qui s’est tenu lundi dernier à la faveur de la mission du Medef, composée d’une quinzaine de chefs d’entreprise, a eu pour message principal la disposition des entreprises françaises à s’inscrire dans des investissements de longue durée pour peu que le cadre législatif y soit favorable. 

Le contexte géopolitique actuel milite, selon Geoffroy Roux de Bézieux, pour le rapprochement des centres de production du public consommateur. Ce qui, en d’autres termes, signifie que la proximité des marchés guide le choix des partenaires. «Il y a un repli des États-Unis sur eux-mêmes, la Chine a également tendance à se replier sur elle-même, nous gagnerons aussi à rapprocher les centres de production des centres de consommation», plaide le président du Medef, en assurant que les entreprises françaises veulent des projets de colocalisation et de coproduction en Algérie et aspirent à être aidées à aller dans ce sens. «Le nouveau cadre législatif arrive à point nommé», dit-il. 

Le président de la Chambre française de commerce, Michel Bisac, a pour sa part souligné les opportunités que recèle l’Algérie dans différents secteurs. «Il y a de plus en plus d’entrepreneurs algériens qui investissent en Algérie et qui ont besoin de partenaires étrangers pour leur apporter un soutien technique… Nous recevons aujourd’hui les patrons du Medef et nous espérons recevoir aussi les PME et entreprises de taille intermédiaire afin de renforcer le tissu des entreprises françaises de taille moyenne en Algérie», indique le même responsable, en notant qu’un des points phare de la nouvelle loi sur l’investissement est d’instaurer des sanctions contre ceux qui feront barrage à l’investissement. 

De plus, souligne-t-il, ce nouveau cadre législatif a pour durée 10 ans, ce qui donnera le temps aux projets de se concrétiser et de fleurir. «C’est le moment de venir investir», plaide Michel Bisac. Lazhar Saadani, avocat fiscaliste dans un cabinet conseil français, qui travaille en Algérie depuis 2009, a tenu à mettre en exergue, dans son intervention, le capital humain dont jouit l’Algérie. «Il y a un gisement de talents» sur lequel on peut compter pour lancer tous types de projets de toutes tailles. 

Le représentant de Natexis en Algérie, Michel Delepine, relève à son tour une volonté forte des entreprises françaises de venir investir en Algérie, car il y a une dynamique économique positive. «Cette nouvelle loi aura le mérite de clarifier beaucoup de choses et il restera à régler le problème du financement. 

Sans financement, on ne peut pas faire grand-chose. Il y a beaucoup de projets structurants qui souffrent d’un manque de solutions en matière de financement. Il y a aussi le fait que l’économie algérienne est non convertible et ces grands projets ne peuvent être financés qu’en dinar. Il faut trouver d’autres solutions», suggère l’intervenant. 
 

Prenant la parole pour expliquer les contours du projet de loi sur l’investissement, M. Berrichi, représentant de l’ANDI, a préciser, entre autres mesures, que ce texte est basé sur trois principaux axes visant à garantir la liberté d’investir. «A travers d’abord la suppression de la règle 51/49 pour les projets en partenariat, la suppression du droit de préemption et le traitement juste et équitable des propositions de projets. 

Ceci en réorientant le rôle du CNI, qui devient une force de proposition sans avoir un droit de regard sur les projets d’investissement, ce qui les retardait», précise le représentant de l’ANDI, en mettant également en évidence la mise en place d’un guichet unique pour les grands projets. 
 

L’ancien ministre et professeur Mohamed Cherif Belmihoub a commenté cette dernière mesure en soulignant que l’ANDI est très attendue sur cette question du guichet unique. 

Le vice-président de la CAPC, Mehdi Bendimered, a pour sa part invité les entreprises françaises à investir dans les énergies renouvelables en Algérie, en regrettant que seules trois entreprises françaises ont soumissionné à l’ouverture de l’appel d’offres pour le projet Solar 1000. «Nous vous appelons à être plus nombreux dans ce projet et dans d’autres liés à la transition énergétique, qui vont profiter à l’Europe», plaide-t-il. 

 

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