Le football amateur demeure le parent pauvre du sport le plus populaire en Algérie. Pire, souvent il devient un cobaye pour toute expérimentation.
Dans ce sens, une nouvelle preuve est administrée et contenue dans les règlements généraux et dispositions réglementaires pour la saison en cours (2024-2025). Au chapitre «Joueur amateur», il est précisé (statuts FAF et FIFA) que la licence du joueur amateur est annuelle. L'article est clair, précis et sans ambiguïté. Un footballeur amateur ne peut signer plus d'une licence par saison (contrairement au joueur professionnel qui ouvre droit à une licence pluriannuelle.
Pour le football amateur, il y a une seule période d'enregistrement par saison, conformément à l'article qui précise que cette catégorie de footballeurs ouvre droit à une licence annuelle seulement. En Algérie, cette question «sensible» est confiée à des «experts» qui ont l'art de contourner les règlements en ayant recours à des formules et tournures de phrases qui dénaturent complètement le texte initial.
Une fois le sujet abordé, il est rapidement détourné dans une direction sagement pensée. Les dispositions réglementaires fixées avant chaque début de saison servent à faire avaler la pilule. Un exemple. Pour le football amateur le nombre de joueurs autorisés à signer une licence en seniors est de 30 au maximum.
Lorsque le mercato hivernal arrive, la ligue prévient que les nouveaux joueurs autorisés à être recrutés avant le début de la phase retour est de 5 au maximum. Cette décision est une flagrante injustice vis-à-vis des clubs qui n'ont pas consommé 30 licences lors de la première période d'enregistrement, pour divers motifs, et sont donc pénalisés par rapport à ceux qui ont fait le plein (30).
Un club qui a entamé la phase aller avec 15 joueurs, par exemple, ne peut enrôler que 5 joueurs au mercato d'hiver. Est-ce juste ? Certainement pas.
D'où la nécessité pour la fédération d'installer des filtres de contrôles à tous les niveaux pour préserver l'équité entre tous et, par la même, couper la route devant tous ceux qui font de ce sujet un juteux commerce. Ils feraient mieux de penser à une réflexion qui protégerait les clubs amateurs contre le pillage de leurs meilleurs éléments sans débourser le moindre dinar.