FFS : Polémique autour de la participation aux sénatoriales

16/01/2022 mis à jour: 19:02
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La décision de la direction du FFS de prendre part aux sénatoriales du 5 février prochain suscite la colère des membres de conseil national et des cadres du parti qui dénoncent «une entreprise de normalisation de cette formation politique de l’opposition».

Le Front des forces socialistes (FFS) traverse une nouvelle zone de turbulences en lien avec les élections. Cette fois-ci, c’est la décision prise, lundi dernier, par la direction du parti de prendre part aux sénatoriales du 5 février prochain qui provoque une véritable polémique entre des responsables de cette formation et des membres du conseil national.

Ces derniers accusent le membre de l’instance présidentielle, Hakim Belahcel, et le premier secrétaire, Youcef Aouchiche, «d’avoir fait un forcing pour imposer la participation à cette joute, sans tenir compte de l’avis du conseil national, conformément à l’article 37 des textes du FFS».

«Le conseil national, selon cet article, arrête les positions du parti dans le respect des résolutions du congrès. Mais quelques membres de la direction, dans la quête de leur promotion personnelle, ont violé les textes du parti pour prendre cette décision unilatéralement», nous explique un membre du conseil national du FFS, qui a requis l’anonymat. Selon lui, «même des membres de l’instance présidentielle n’étaient pas d’accord avec cette décision et ont quitté la réunion de lundi dernier». «C’est une nouvelle honte qu’on vient de faire subir à la mémoire de feu Hocine Aït Ahmed.

Comment accepter de participer à des élections de la Chambre haute du Parlement, alors qu’on avait boycotté, quelques mois auparavant, les législatives ? Cela ne s’explique que par une volonté de normaliser le parti et de le faire dévier de sa ligne historique», déplore notre interlocuteur, en brandissant une lettre envoyée à la direction du parti, le 10 janvier dernier. Dans cette missive, il lui est demandé «d’engager toutes les actions requises pour la tenue d’un conseil national extraordinaire afin d’arrêter la position du parti concernant les sénatoriales».

«Guerre de positionnement»

Les auteurs de cette lettre insistent sur la nécessité «d’insuffler la dynamique organique nécessaire pour la réussite du congrès ordinaire, conformément à l’engagement pris lors du dernier congrès ordinaire». Face à ces accusations, Hakim Belahcel se défend. Selon lui, la décision de prendre part aux sénatoriales «est une réponse à la volonté des élus».

«Nous avons tenu une réunion de la direction lundi dernier et la majorité des membres était pour l’engagement du parti dans cette élection qui est une occasion de mobiliser les élus», souligne-t-il, précisant que des primaires ont été organisées, hier, pour désigner des candidats du parti à ce scrutin dans six wilayas, en l’occurrence Alger, Bouira, Boumerdès, Tizi Ouzou, Béjaïa et Sétif.

Qualifiant les critiques de cette décision de «guerre de positionnement», Hakim Belahcel répond à ses détracteurs concernant l’exclusion du conseil national. «En 2013 et en 2017, c’était aussi la direction nationale qui avait pris la décision de participer aux sénatoriales.

Mais à l’époque, personne n’a contesté», dit-il, estimant que pour les dernières législatives «le FFS n’avait pas décidé de boycotter les élections, mais, selon la résolution du conseil national, il a choisi de ne pas participer, car les conditions n’étaient pas réunies». Pour le congrès ajourné, notre interlocuteur affirme que «les préparatifs se poursuivent toujours et les assises auront lieu soit en juin ou en septembre prochains».

 

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