Le romancier Waciny Laredj a remporté, samedi au festival Galawezh à Sulimaniyah, en Irak, le premier prix littéraire Kurdistan d’or.
Cent quatre-vingts écrivains ont pris part à cette manifestation internationale dédiée aux arts, à la littérature (roman, nouvelles, poésie), à la recherche et à la culture générale. Parmi 172 productions littéraires, l’œuvre de l’Algérien a eu les faveurs du jury.
Ce festival dont les activités ont commencé le 5 décembre au palais de l’art à Sulimaniyah, sous le slogan «Pour le prestige de la parole», a transcendé, depuis sa création en 1996, les frontières géographiques et politiques, réunissant des écrivains, des intellectuels et des artistes de tout le Kurdistan et du monde entier. Au cours des trente dernières années, il a accueilli 20 éditions locales et six éditions internationales, s’imposant comme une plateforme essentielle pour la créativité, le dialogue et l’échange d’idées et de visions diverses.
Au-delà du festival lui-même, Galawezh est un ventre d’activités culturelles ouvert toute l’année, avec l’organisation de conférences, de séminaires, de tables rondes et d’événements universitaires. Il a favorisé un environnement stimulant où les créateurs et le public peuvent se connecter, échanger des idées et s’engager dans des discussions enrichissantes.
Waciny Laredj, enfant du village de Sidi Boudjenane, dans la wilaya de Tlemcen, est par ailleurs récipiendaire de plusieurs distinctions, notamment de la 10e édition du prix sultan Qabous pour la culture, les arts et les lettres, consacrée aux créateurs. En 2023, le prix Great Arab Minds dans la catégorie littérature et art, initié par l’émir de Dubaï, Mohamed ben Rachid Al Maktoum, vice-Président et Premier ministre des Emirats arabes unis.
Cette récompense est présentée comme le «prix Nobel du monde arabe». Une récompense qui a pour objectif de «découvrir les génies, de les récompenser et de promouvoir leurs œuvres dans le monde arabe». Interrogé depuis Doha où il était en escale, avant son vol pour Alger, M. Laredj s’est dit «très heureux d’obtenir ce prix prestigieux.
Une consécration incluse dans un festival très enrichissant où se rencontrent des écrivains, des chercheurs du monde entier pour échanger. C’est une fierté pour moi». (Nous y reviendrons dans un entretien). Waciny Laredj, qui écrit en arabe et en français, est universitaire, chroniqueur, critique littéraire et auteur de plusieurs romans, dont Les balcons de la mer du Nord, Le livre de l’émir, La maison andalouse, Les Ailes de la reine, Les Fantômes de Jérusalem, Fleurs d’amandier, L’impasse des Invalides et Hiziya, entre mythe et réalité qui, à l’époque de sa parution, avait suscité un débat controversé, mais qui néanmoins avait rencontré un grand succès dans les librairies. Il est le romancier algérien le plus primé pour ses œuvres à l’échelle internationale. Il est l’époux de la poétesse Zineb Laouedj, enfant de Maghnia.