Du 13 au 17 septembre, le Festival de cinéma et de littérature de Saïda (FNCLS) revient. Il promet de bons moments cinéphilo-littéraires, au regard de son alléchante affiche.
Placé sous le thème «Un pas…entre la littérature et le cinéma», il se décline entre conférences, tables rondes et projections de courts et longs métrages. Au regard des films retenus comme des personnalités invitées, Karim Mouley, le dynamique commissaire du festival, a de quoi être assuré que cette 6e édition sera plus relevée, comparativement à la précédente, et attirera plus de monde, d’autant que les contacts directs du public avec les artistes et les auteurs sont promus par toutes les activités de la manifestation.
Dès l’entame de cette dernière, elle marquera sa féminitude par un hommage spécial rendu à la romancière et universitaire Aïcha Bouabaci et à Linda Sellam, femme-courage, femme-talent, comédienne et metteur en scène. Côté 7e art, Rachid Bouchareb sera présent avec Nos frangins, son dernier film dans la veine de ce cinéma citoyen qu’il affectionne au grand bonheur du grand nombre.
Il sera également présent à une table-ronde ayant pour thème «Du roman à l’écran, quelles formes d’adaptation ?» avec pour modérateur Ahmed Bedjaoui, le toujours sémillant M. Cinéma. Yasmina Khadra, qui a eu à collaborer avec le réalisateur, sera de la partie, ce qui ne manquera pas d’être fructueux pour peu que le public du jour se montre pointu et accrocheur.
Par ailleurs, l’auteur de Les vertueux, son dernier-né en date, se prêtera à une vente-dédicace de ses œuvres. Nora Hamdi, plasticienne, romancière et cinéaste viendra présenter son roman La couleur dans les mains et le film éponyme qu’elle vient d’en tirer. Cette participation n’est pas à souligner sachant que le NCLS connaît Nora Hamdi qui y a été présente en 2019 avec La maquisarde, son premier long métrage.
En y revenant, elle fait montre d’une fidélité méritoire. Toujours à la frontière du texte et du récit en mode 24 images/seconde, Sara Berretima, la scénariste du feuilleton à succès El dama de Ramadhan dernier, anime un master-class. Mais, plus spécifiquement question littérature, WacinyLaredj est invité pour une rencontre littéraire modérée par le critique et poète Abderrazak Boukkebba, la séance sera suivie d’une vente-dédicace.
D’autres rencontres littéraires et récitals poétiques sont au programme avec Malika Chitour Daoudi, Jamila Rahal, Hanane Boukhelala et Khaoula Houasnia, avec à la clef des ventes -dédicaces. Pour ce qui est de l’aspect spécifiquement cinéma, Belkacem Hadjadj, l’enfant de Saïda, présentera sa dernière œuvre, Berceuse rouge, en compagnie de la comédienne Hilda Douaouda Amira.
Autre nouveauté cinématographique au programme, précédée d’une flatteuse réputation depuis sa sortie en France où elle est restée un temps record à l’affiche, il y a La Dernière Reine, de Damien Ounouri et Adila Bendimered.
Les coréalisateurs seront présents Saïda. Il est presque certain que leur film soulèvera la question du rapport entre fiction et vérité historique sachant que ses auteurs n’avaient pas, dès la sortie de leur film, déclaré avoir pris des libertés avec cette dernière et que leur œuvre se rapprocherait de ce qu’on appelle uchronie en littérature puisqu’elle inclue dans le cours de l’histoire réelle un personnage hypothétique qui en modifie les données fondamentales. Toujours pour ce qui est des longs métrages, avec Halim El Raad, le festival présente un OVNI filmique relativement à ses conditions de production, soit zéro dinar de budget.
Son réalisateur Mohamed Benabdallah et Dalila Nouar, sa comédienne, viendront en débattre. Enfin, un documentaire figure au nombre des projections. Il s’agit de L’olivier sauvage qui sera présenté par Kamel Azzouz, son réalisateur. Quant à ce qui est des courts métrages au nombre de six, ils sont en concours autour du Khoulkhaledhahabi, le grand prix, et le prix d’interprétation féminine.
Le jury qui a à les départager est constitué de AkliTadjer, président, Hamida Aït El Hadj et Aïda Guechoud. Ce sont Le vieux kalbelouz de Imène Ayadi, La fille de mon quartier, de Amar Sifodil qui revient au format court alors qu’il a réalisé des longs métrages, Fella, de Atia Bellal, Once upon de time, de Ahmed Reggad, Le monde d’illusion, de Lina Azzouz et Houra, de Hammadi Abdelkader.