Les étudiants des différentes branches des sciences médicales ont entamé, hier, une grève ouverte. L’objectif : «Exprimer leur mécontentement face à plusieurs problématiques persistantes affectant leur formation et leur avenir professionnel», indique le communiqué du Caucus national des étudiants en sciences médicales, initiateur de la grève.
«La grève se poursuivra jusqu’à ce que notre voix soit entendue», affirme le Dr Noureddine. Parmi les principales revendications des étudiants, figurent l’absence de qualité dans la formation, le manque de stages pratiques ainsi que la précarité des infrastructures universitaires.
«Après de nombreuses dénonciations émises par nos camarades, y compris ceux qui ont réussi l’examen de résidanat et compte tenu des conditions actuelles, devenues un sujet de préoccupation pour les différentes branches des sciences médicales et à la lumière des orientations de l’Etat algérien et sa volonté claire d’améliorer la qualité de la formation dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, il est devenu primordial de trouver des solutions afin d’apaiser les souffrances des étudiants», lit-on sur le communiqué. En ce qui concerne les revendications des étudiants, il y a en premier lieu «le manque flagrant de services de formation et de stages ainsi que les conditions nécessaires pour mener à bien son cursus», révèlent les étudiants à travers le communiqué.
Ces derniers déplorent aussi l’augmentation du nombre de places et de stages pédagogiques. «Cela a créé une grande pression, affectant ainsi le fondement de la formation et le niveau d’études nécessaires.» Toujours au sujet des stages, les étudiants déplorent «l’absence de cahier de stage dédié au médecin interne en septième année». Le gel de l’authentification des diplômes de médecine fait aussi débat.
En effet, les étudiants grévistes estiment que cette décision «ne convient ni comme solution temporaire ni comme solution définitive, surtout face à la nette diminution du nombre de postes de travail au niveau national», poursuit encore le communiqué des étudiants qui dénoncent par la même occasion «l'ambiguïté du nouveau système concernant les étudiants en médecine».
Autre revendication des étudiants : la hausse du montant de la bourse. «La bourse de stage pour les médecins internes par exemple est dérisoire, surtout compte tenu du rôle que tient ce dernier, son travail et sa contribution au système de santé», note le communiqué.
Selon eux, le nombre de places ne répond pas aux besoins du pays en matière de médecins spécialistes et n’est pas proportionnel au nombre de candidats et au nombre de places pédagogiques ouvertes. «De plus, la décision soudaine de l’exclusion d’une durée de 3 ans en cas d’abandon du poste ne va qu’accentuer le blocage et intensifier le chômage, ce qui ne répond pas aux aspirations et aux instructions du président de la République», ajoutent-ils.