Les pertes économiques liées au changement climatique ne cessent d’augmenter d’année en année
et la souscription à une assurance pourrait réduire ces pertes, que ce soit pour les particuliers ou les entreprises.
L’accompagnement assurantiel est en constante évolution puisqu’il s’adapte aux nouveaux risques auxquels les individus et les entreprises font face de nos jours. C’est d’ailleurs le cas des risques émergents liés aux catastrophes naturelles et au changement climatique, la cybercriminalité ou encore les risques liés aux chaînes logistiques ; qui posent de nouveaux défis à l’économie et à l’humain de manière générale.
La Cash Assurances, filiale de Sonatrach et troisième plus gros assureur en termes de chiffre d’affaires sur le marché de l’assurance en Algérie, adapte sa stratégie de développement à ces nouveaux risques et sensibilise les entreprises à l’importance de se prémunir en contractant des assurances susceptibles de leur épargner bien des pertes, notamment, financières.
Dans cet effort de sensibilisation, la Cash Assurances a organisé hier un séminaire d’information pour ses clients sur «l’évolution des couvertures d’assurances face aux mutations des risques». Les entreprises sont appelées à faire preuve de proactivité et de prévention en assurant le risque management d’un projet.
«Le changement climatique peut affecter les travaux sur un chantier et causer des dégâts et des pertes financières, il est crucial que l’entreprise souscrive à une assurance liée aux risques qui peuvent advenir sur un chantier de construction», indique Mourad Mefidene, directeur Risques construction à la Cash Assurances.
Le même responsable souligne que beaucoup de réclamations sont signalées sur les dommages causés aux installations enterrées dans les travaux d’excavation. «Dans ce cas de figure, qui prendra la responsabilité de ces dommages ? Si l’entrepreneur n’a pas en sa possession les plans ou cartographies désignant l’emplacement exacte des installations enterrées (fibre optique, canalisation d’eau, de gaz, d’électricité, et internet) sa responsabilité n’est pas engagée.
Elle incombe plutôt au propriétaire, dans ce cas de figure c’est l’Etat, qui n’a pas signalé les plans de ces installations enterrées», explique le représentant de la Cash Assurances. Evoquant la construction de routes, de voies ferrées ou d’installation de pipelines, le même responsable estime important de procéder à des travaux par section afin d’éviter une étendue importante des dégâts en cas d’intempéries par exemple.
«L’assurance risques climatiques est très faible»
«On a tendance à ouvrir des tranchées sur une longue distance ce qui augmente le risque de causer des sinistres plus importants et des pertes financières plus grandes que lorsque les travaux sont opérés par section», conseille le DG risques construction.
Et d’ajouter : «La gestion des risques permet de mieux anticiper les problèmes potentiels, d’optimiser l’utilisation des ressources et de garantir une communication claire et transparente avec toutes les parties prenantes.» Idir Djabi, directeur régional de l’assureur Cash, a déploré pour sa part le manque de souscription contre les risques climatiques.
«Malgré l’obligation faite au lendemain du séisme de Boumerdès, l’assurance risques climatiques est très faible en Algérie mais aussi dans le monde, alors que les dommages causés par le changement climatique ne cessent de s’aggraver», assure-t-il en notant que le risque climatique englobe les tempêtes, les inondations, la sécheresse, la canicule, les cyclones, les températures extrêmes etc.
Les pertes économiques liées au changement climatique ne cessent d’augmenter d’année en année et la souscription à une assurance pourrait réduire ces pertes, que ce soit pour les particulier ou les entreprises. De même pour les cyberattaques ou les risques liés aux chaînes logistiques qui sont de plus en plus répandues dans le monde et affectent le travail des entreprises, les chaînes d’approvisionnement et le pouvoir d’achat des citoyens faisant face à une volatilité des prix.
Les produits de l’assurance qui s’adaptent de plus en plus à ces nouveaux risques permettent de limiter les pertes et les dégâts. Avec un capital de 20 milliards de dinars, et 32 mds de dinars en fonds propres, la Cash Assurances détient 11% des parts du marché de l’assurance en Algérie avec une première place en matière d’assurance énergie et construction et deuxième en matière de risques entreprises.