La démocratisation d’internet et l’augmentation du nombre de foyers disposant d’une connexion, les plateformes de soutien scolaire en ligne sont devenues plus accessibles. Ces plateformes offrent une flexibilité temporelle et spatiale, ce qui permet aux élèves de travailler à leur propre rythme et de réviser chez eux…
L’essor des plateformes de soutien scolaire en Algérie à l’approche des examens est un phénomène qui témoigne de l’évolution des méthodes d’apprentissage dans le pays. Ces plateformes offrent aux élèves un accès à des ressources éducatives supplémentaires, telles que des cours en ligne, des exercices interactifs, des tutoriels vidéo et même des sessions de tutorat en direct. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette expansion.
Il y a d’abord la demande croissante pour la réussite académique, les examens, en particulier les examens nationaux comme le baccalauréat, revêtent une importance considérable en Algérie. Les élèves et leurs familles sont souvent prêts à investir dans des ressources supplémentaires pour améliorer leurs chances de réussite. Deuxième facteur qui a pesé dans la balance est l’accessibilité accrue à internet.
En effet, avec la démocratisation d’internet et l’augmentation du nombre de foyers disposant d’une connexion, les plateformes de soutien scolaire en ligne sont devenues plus accessibles.
Ces plateformes offrent une flexibilité temporelle et spatiale, ce qui permet aux élèves de travailler à leur propre rythme et de réviser chez eux, ce qui est particulièrement important dans un contexte où les déplacements peuvent être limités. Autre aspect à ne pas négliger, la diversité des offres. Les plateformes proposent souvent une gamme diversifiée de contenus éducatifs, couvrant différentes matières et niveaux scolaires, ce qui permet aux élèves de trouver des ressources adaptées à leurs besoins spécifiques. Elles sont devenues plus attrayantes et efficaces.
Les systèmes d’IA peuvent être utilisés pour corriger automatiquement les devoirs et fournir un feedback instantané aux élèves. Cela leur permet de comprendre rapidement leurs erreurs et de les corriger, favorisant ainsi un apprentissage plus efficace. Révolution dans l’éducation ou simple complément ? La question a son importance. Dans un monde où la technologie se développe à un rythme effréné, l’éducation n’est pas en reste.
L’avènement des professeurs virtuels, des systèmes d’intelligence artificielle conçus pour dispenser des cours et fournir un soutien éducatif, suscite à la fois l’enthousiasme et l’interrogation. Cette nouvelle frontière de l’apprentissage remet en question nos conceptions traditionnelles de l’éducation et ouvre des perspectives fascinantes pour l’avenir de l’apprentissage.
Cependant, des questions persistent quant à la capacité des «professeurs virtuels» à remplacer complètement l’interaction humaine et l’expertise pédagogique des enseignants. Les professeurs virtuels peuvent être un outil précieux pour compléter l’enseignement traditionnel, mais ils ne devraient pas être considérés comme un substitut complet.
Plateforme «Moalim»
Dans ce contexte, la plateforme «Moalim» propose aux élèves «d’évaluer et de découvrir leurs lacunes et s’entraîner en corrigeant les erreurs». Elle met à leur disposition 33 000 quiz et 10 500 exercices sous forme de vidéos et de résumés de travaux appliqués virtuels. Elle a un tableau de bord de données pour orienter les enfants et un autre pour définir les progrès et les insuffisances des élèves.
La start-up travaille en collaboration avec des enseignants et l’Institut national de recherche en éducation. Une solution qui devrait être utilisée comme une alternative aux cours de soutien classique. Il y a aussi des programmes complémentaires. Il s’agit de J’MChallenge, un programme qui propose des activités culturelles enrichissantes dans 6 domaines, tels que la culture, la lecture, les projets technologiques et les jeux d’échecs, et J’Mévalue qui permet aux élèves de s’évaluer continuellement, de réviser les matières essentielles et de se préparer aux examens de fin de trimestre et aux examens nationaux (Bac et BEM).
L’utilisation des outils en ligne pour aider les élèves dans leurs devoirs et révisions est aujourd’hui une habitude ancrée, beaucoup d’élèves y recourent régulièrement et il y en a qui disent ne «plus pouvoir s’en passer». Le smartphone est indéniablement devenu un outil d’apprentissage à part entière.
Parmi les raisons qui poussent les jeunes à utiliser les outils digitaux, on peut citer l’absence de professeur particulier, la pression mise par les parents pour réviser, l’incapacité des parents à les aider et l’absence d’autres supports d’aide.
S’ils restent très attachés à leurs cours traditionnels, de plus en plus d’élèves considèrent les outils digitaux comme une ressource complémentaire idéale. Au-delà de ces usage précis, ils sont nombreux à plébisciter les outils numériques pour leur côté pratique et nomade, leur permettant de réviser n’importe où et n’importe quand. D’autres les trouvent même ludiques et interactifs. Les plateformes numériques leur apportent même un angle de vue différent des cours classiques.