Remise aujourd’hui, comme prévu, des carnets pédagogiques portant les résultats des évaluations des compétences des élèves de la 5e année primaire. Les parents peuvent en effet récupérer une copie de ces documents auprès des établissements scolaires alors qu’une autre copie sera remise au futur collège de l’élève.
Ce carnet résume en remarque et en observation le profit de l’élève, soit les compétences totalement acquises, moyennement ou pas du tout acquises. Et ce n’est pas ce carnet qui décidera de son admission ou non au cycle supérieur mais plutôt sa moyenne annuelle calculée à base de trois trimestres.Les élèves ont passé des épreuves communes écrites en mai dernier et d’autres épreuves orales étaient aussi programmées en avril. Les compétences orales et écrites sont détaillées dans ce carnet.
Ces résultats servent à dessiner ce profit pour les enseignants qui établiront aussi, à leur tour, un programme de remédiation, si nécessaire. Un programme déjà effectué en septembre passé, comme première expérience, pour la promotion de 2023. Autrement dit, les élèves de la première année collège de cette année sont les premiers qui refléteront l’efficacité de cet examen.
Le ministre de l’Education nationale, au lancement de cet examen, le 12 mai dernier, s’est félicité des «bons résultats» des nouveaux collégiens de cette année l’objectif étant de diminuer le taux de redoublement durant les premières années collège.
Pour l’instant, aucun chiffre n’a été rendu public. Sa déclaration s’est en effet basée sur les résultats des deux premiers trimestres. Les résultats finaux seront connus à partir de la semaine prochaine pour ces classes ayant eu des examens de rattrapage hier et avant-hier.
Cet examen subira-t-il une nouvelle réforme? C’est d’abord son élargissement qui a été décidé. Les deux autres cycles du primaire, soit les classes des 3 e et 4 e années primaires seront désormais concernées par cet examen, une manière d’identifier leurs lacunes avant d’arriver à la 5e année primaire.
L’examen subira-t-il des changements dans le fond ? Tout est soumis à l’évaluation des experts, selon le ministre de l’Education. Les spécialistes ont carte blanche pour proposer des modifications si nécessaire.
Le ministre avait instruit des spécialistes pour évaluer cette version de 2024. Rappelons aussi que le directeur de l’Enseignement primaire, Mohamed Daifallah, avait aussi rappelé le 12 mai dernier «que les objectifs de cette étape, soit l’évaluation des compétences et l’identification des lacunes, seront toujours maintenus, reste à savoir si la forme subira un nouveau changement».
Une étude comparative sera établie entre les deux sessions et les résultats enregistrés. Les résultats de cet examen, dans ces deux versions, à savoir de 2023 et 2024, contribuent à la mise en place, d’une basse de données nationale sur les compétences et faiblesses des élèves de 5e année. Il s’agirait en effet d’une banque de données qui servira en même temps d’un référent national sur les lacunes.
C’est sur la base de ces données que des réflexions peuvent être lancées sur d’éventuelles réformes à porter sur les programmes dans les différents cycles. Le ministère serait ainsi appelé à réformer, changer le programme ou porter des modifications sur une matière qui s’avère mal maîtrisée au primaire.
Les résultats obtenus constitueront une base de départ dans n’importe quel projet de réforme. Une réforme qui devrait être entamée d’ailleurs à partir de la prochaine rentrée scolaire. Elle portera sur l'allégement du volume horaire de certaines matières et la suppression d’autres.