Evocation / Ahmed Boussaïd, neuf ans déjà

05/09/2022 mis à jour: 11:41
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Le 16 août 2013 à l’aube, Ahmed Boussaïd, notre ami et collègue au bureau d’El Watan à Constantine nous avait quittés. Il était décédé suite à une crise cardiaque à l’âge de 66 ans, alors qu’il se trouvait en vacances avec sa famille à Sousse, en Tunisie. La nouvelle de sa disparition était tombée tel un couperet parmi tous ses amis et collègues de la presse. Neuf ans déjà sont passés et le souvenir du défunt demeure encore vivace. 
 

Tous ceux qui l’ont connu de près ou de loin dans le monde sportif et journalistique se remémorent d’un homme généreux et affable, mais aussi un journaliste disponible à toute épreuve et surtout un bosseur, en dépit de son âge et de sa maladie. «Si j’arrête d’écrire, je finirai par gripper», aimait-il répéter. 

À travers ses articles percutants dans les organes de presse, notamment El Watan dans lequel il a exercé durant onze ans, il avait fait beaucoup de choses pour aider les malades, les personnes vulnérables et les nécessiteux. Issu d’une famille très connue à Constantine pour avoir donné d’illustres joueurs de volley-ball formés dans la célèbre équipe du CACC (Club athlétique des cheminots de Constantine), Ahmed Boussaïd est né le 11 janvier 1947 à Constantine.

 Il avait grandi à la cité Gaillard (actuelle cité Mohamed Loucif), avant de rejoindre l’ex-école Poincaré (actuelle école Saouli Cherif) située à la cité Bab El Kantara. Il poursuivra son parcours scolaire au CEM Benabdelmalek à l’issue duquel il passe avec succès un concours de Professeur d’éducation physique et sportive. 

Depuis, il fera toute sa carrière professionnelle dans le sport. Comme tous ses frères, Ahmed avait fait ses débuts au sein du Club de volley-ball du CACC avec lequel il avait joué dans les catégories cadets, juniors et séniors avant de rallier le club de l’ex-Casorec, plus connu à l’époque par le NADIC qu’il entrainera par la suite.
 

Une vie au service des autres
 

Ahmed avait été également l’exemple du cadre dévoué, d’abord comme directeur technique à la Ligue régionale de volley-ball de Constantine, puis comme conseiller sportif et enfin cadre de l’inspection sportive de la Direction de la jeunesse et des sports, avant de prendre sa retraite. Sportif invétéré, il fera ses débuts dans la presse au journal El Moudjahid, alors qu’il avait 30 ans, avant de travailler comme correspondant du journal sportif El Hadef dans les années 1990, puis il rejoindra la rédaction sportive du journal El Acil entre 2000 et 2001, avant d’intégrer en 2002 le bureau d’El Watan à Constantine.

Malgré de sérieux ennuis de santé, il se distinguait par son dynamisme et sa grande disponibilité. Ahmed Boussaïd était tellement modeste qu’il était prêt à aider les gens pauvres qui le sollicitaient pour un service. «Ahmed était un père de famille exemplaire. Nous étions lui et moi inséparables. On se voyait tous les jours. Il était bon vivant et surtout très humain.

 Il avait aidé beaucoup de gens qu’il ne connaissait pas et rendait service à tout le monde ; je me rappelle qu’il était un jour dans un café en train de lire le journal El Watan quand il avait entendu le serveur du comptoir parler de la maladie de son épouse atteinte d’un problème rénal et qui se trouvait dans un état grave et avait besoin d’une intervention chirurgicale, et vite Ahmed s’est retourné pour lui demander de  ramener son dossier médical ; juste après quelques jours, la dame avait été opérée et s’était rétablie et elle est encore vivante ; ce n’est qu’un exemple de ce qu’il avait fait pour les pauvres», a témoigné à El Watan son frère Kamel. 

«Ahmed était surtout un passionné des voyages, des randonnées dans la nature et surtout de la pêche sous-marine qui était parmi ses loisirs préférés», a-t-il ajouté. Neuf ans sont déjà passés depuis sa disparition, mais Ahmed Boussaïd restera toujours dans nos cœurs. Lui qui n’a laissé que de bons souvenirs.      

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