Le président américain ne fait pas mystère de sa volonté de s’approprier cette terre danoise, très riche en minerais.
Donald Trump tente une nouvelle fois de mettre la main sur le Groenland. Après avoir exprimé à plusieurs reprises son souhait d’acquérir ce territoire danois, le président américain envisagerait désormais de proposer 10 000 dollars à chaque habitant pour les inciter à rejoindre les États-Unis, selon le *New York Times* du 10 avril. Cette somme remplacerait les 600 millions de dollars que le Danemark verse chaque année sous forme de subventions.
D’après le quotidien américain, l’idée aurait été discutée lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale. L’exécutif américain espère que cette offre financière annuelle séduira davantage les habitants que l’aide actuelle fournie par Copenhague. Pour l’instant, les Groenlandais se montrent peu enthousiastes face à ce projet d’annexion.
Depuis plusieurs mois, Donald Trump manifeste un vif intérêt pour ce territoire autonome. À peine élu, il avait déclaré sur le réseau social X que le contrôle du Groenland constituait une « nécessité absolue » pour la sécurité nationale et la liberté dans le monde. Début mars, lors de son discours devant le Congrès, il avait réaffirmé son intention de s’emparer de l’île « d’une manière ou d’une autre ».
L’ancien président voit dans le Groenland un potentiel économique important, notamment grâce à ses ressources en uranium, en or, en cuivre et en pétrole. Il est également attiré par sa position stratégique, qui permettrait aux États-Unis de mieux contrôler une route maritime reliant le Pacifique à l’Atlantique via le pôle, un passage également convoité par la Chine et la Russie.
Fin mars, lors d’une visite sur l’unique base militaire américaine du Groenland, JD Vance a reproché au Danemark de ne pas avoir suffisamment investi dans l’île. Il a déclaré que le pays n’avait pas bien servi les intérêts des Groenlandais. En réponse, le ministre danois a rappelé que l’accord de défense de 1951 donnait déjà aux États-Unis de nombreuses possibilités de renforcer leur présence militaire, ajoutant que si telle était leur volonté, ils pouvaient en discuter. Toutefois, un responsable a précisé au *New York Times* qu’en dépit des déclarations répétées de Donald Trump, le recours à la force militaire n’avait jamais été sérieusement envisagé.
L’administration Trump a également souligné à plusieurs reprises que la majorité des Groenlandais descendraient de populations inuites originaires d’Alaska. Par cette affirmation, Washington espère renforcer un sentiment de parenté entre les Groenlandais et les peuples autochtones américains.