Pour l’année universitaire 2024/2025, 2034 détenus se sont inscrits dans quatre spécialités universitaires dans le cadre d’un programme de réinsertion sociale, a annoncé Saïd Zreb, directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, lors du lancement officiel de cette initiative à la prison de Oued Ghir, à Béjaïa.
Les étudiants détenus ont été admis dans des filières en droit et sciences juridiques, finances et comptabilité, information et communication, ainsi qu'en sciences de gestion. Ce programme de formation vise à leur offrir des perspectives de réinsertion sociale et à développer leurs compétences.
En plus des études en licence, 24 autres détenus sont inscrits au cycle de master, une première dans ce cadre, avec un accompagnement renforcé pour garantir leur succès. Saïd Zreb a mis en avant l’importance de cette initiative, affirmant que les détenus bénéficieront du même programme académique que leurs pairs extérieurs, mais suivront leurs cours à travers un réseau intranet, auquel sont associés des enseignants et encadreurs de l’Université de la formation continue (UFC). Ces derniers organisent des regroupements pédagogiques hebdomadaires pour offrir un encadrement académique rigoureux aux détenus.
Le directeur général de l’UFC, Yahia Djaâfri, a précisé que la coopération avec l’administration pénitentiaire est désormais bien établie, entamant sa deuxième année. Les résultats de la première année se sont révélés très prometteurs, avec un taux de réussite de 92% pour les détenus en licence et de 100% pour ceux en master. La première promotion de détenus inscrits en master achèvera son parcours cette année, tandis que la promotion de licence obtiendra son diplôme à la fin de l'année prochaine, marquant une étape majeure dans ce projet de réinsertion.
La cérémonie d’inauguration de l’année universitaire pour les détenus a vu la participation du directeur de l’université de Béjaïa, de diverses autorités locales, ainsi que de représentants d’organisations investies dans la réinsertion sociale, notamment les Scouts musulmans algériens (SMA). Cette collaboration vise à garantir aux détenus une formation académique de qualité, ouvrant ainsi des possibilités d’intégration et de participation positive dans la société à leur sortie.